C’est dans le Technocentre, situé à Guyancourt dans les Yvelines (78), que Renault conçoit et développe ses nouveaux véhicules. Et pour cela, le constructeur fait essentiellement appel à l’informatique. Renault affirme que ‘ 90 % des opérations de conception sont réalisées à l’aide de la simulation numérique ‘. Même les phares sont à présent modélisés et testés dans un environnement virtuel. L’intérêt est évident : en modélisant une pièce, un système ou l’ensemble d’un véhicule en 3D, on peut le tester, l’analyser et le modifier avant d’envisager sa fabrication. De quoi réduire sensiblement les délais et les coûts de fabrication. La simulation joue également un rôle essentiel pour améliorer la sécurité des véhicules. Ainsi, Renault a équipé la plupart des simulateurs de caméras et capteurs qui enregistrent et analysent toutes les réactions d’un conducteur confronté à une situation d’urgence. Les nouveaux systèmes de sécurité mais également les nouvelles aides à la conduite (écrans, interface vocale…) sont ainsi testés par plusieurs dizaines de conducteurs, de manière à juger leur efficacité.
Un simulateur ultramoderne
Ultimate est utilisé pour étudier l’ergonomie des nouveaux systèmes d’aide à la conduite (écrans de contrôle, interface vocale…) ainsi que les dispositifs destinés à accroître la sécurité routière (ABS, ESP…). Il est composé d’une plate-forme mobile montée sur des vérins à six axes, et il se déplace sur les axes X et Y grâce à deux rails dont la longueur permet de simuler parfaitement les embardées, accélérations rapides et freinages d’urgence. Le simulateur est équipé d’un poste de conduite générique complètement instrumenté. Il embarque également un écran panoramique.
Réalité virtuelle
Trois à quatre années séparent l’idée d’un nouveau véhicule de sa commercialisation. Durant sa conception, tous les artisans du projet (ingénieurs, designers, techniciens…) se réunissent régulièrement dans la salle Stanley Kubrick, afin de faire le point sur l’avancement du projet. Le système de projection vidéo affiche une image de 2 600 x 1 050 points sur un écran de 2,5 x 6,2 m. Cette résolution permet notamment de juger très précisément du rendu (en 3D photoréaliste) de certains éléments tels que le tableau de bord, le bloc optique ou la peinture de carrosserie, avant leur fabrication.
Des prototypes évolutifs
Ultimate est couplé aux logiciels d’application SCANeR II qui simulent toutes les innovations et améliorations apportées aux véhicules en développement : ergonomie du poste de pilotage, systèmes de sécurité embarqués, comportement du véhicule… De plus, SCANeR II enregistre toutes les réactions du conducteur confronté à une situation d’urgence déclenchée inopinément par l’opérateur du simulateur.
Habitacle en 3D
Le casque de réalité virtuelle permet au testeur de conduire dans un poste de pilotage modélisé en 3D temps réel et de juger l’ergonomie des différents aménagements. Renault repère ainsi les éléments peu pratiques, inconfortables voire handicapants pour le conducteur.
Phares numériques
Un faisceau lumineux, calculé à partir de mesures émanant d’une maquette numérique du phare, est projeté sur un écran stéréoscopique de 210?’ affichant divers environnements (centre-ville, route de campagne, autoroute…). Le conducteur installé dans un simulateur automobile fixe peut activer les différents phares, en fonction des situations proposées par l’opérateur (brouillard, pluie…).
Conducteur sous surveillance
Durant les tests, plusieurs caméras à infrarouge filment le conducteur de manière à étudier ses réactions en fonction dun événement particulier : temps de réponse, position des mains, des pieds, de la tête… Par ailleurs, des capteurs enregistrent différents paramètres tels que la pression appliquée sur la pédale de frein, le rythme cardiaque du conducteur et même son niveau de stress.
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