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Du reflex numérique… au numérique reflex

Nous vous le disions déjà il y a trois mois : 2006 sera l’année du reflex. La tendance se confirme, mais nous y ajouterons une nuance…

Nous vous le disions déjà il y a trois mois : 2006 sera l’année du reflex. La tendance se confirme, mais nous y ajouterons une nuance : 2006 sera l’année… des reflex. En effet, comme sur tous les marchés qui se stabilisent, une segmentation s’esquisse de manière beaucoup plus claire et devrait être installée dès la fin de cette année et s’affirmer l’année prochaine : une ‘ entrée de gamme ‘ entre 500 et 600 euros (objectif compris), un segment ‘ amateur éclairé ‘ ou semi-pro avec des appareils à capteur 10 mégapixels autour de 1 000-1 200 euros (boîtier nu) et un haut de gamme à… on n’en parle même pas !Dès la rentrée de septembre, Pentax ouvrira le bal des bas prix avec son K100D, dont le prix public est annoncé à 650 euros (avec zoom), ce qui signifie qu’on le trouvera immédiatement 100 euros moins cher sur les sites spécialisés. 650 euros, c’est d’ailleurs déjà le prix réel du kit Nikon D50 ; et il est clair que chez tous les concurrents, les appareils de la gamme actuelle ou leurs successeurs devront s’aligner dans les mois qui viennent. Idem pour la gamme supérieure, qui fait aujourd’hui le grand écart entre 1 200 et 1 700 euros.Mais, une fois cette segmentation installée, les constructeurs, s’ils veulent dépasser le marché de remplacement – en gros, celui des possesseurs de reflex argentique passant au numérique – devront faire preuve d’innovation et d’originalité, comme ils l’ont fait avec les compacts et, sur tout, les bridges. Un premier pas a été franchi dans ce sens avec l’Olympus E-330 à double capteur, qui permet pour la première fois deviser dans l’écran. Il y en aura sans doute d’autres. D’abord en matière de taille ; on ne serait pas étonné qu’une génération de reflex miniatures apparaisse d’ici quelque temps. Ensuite, en matière de forme et de fonctions. Car jusqu’ici, les reflex numériques se sont attachés à ressembler le plus fidèlement possible aux reflex argentiques, histoire de rassurer les photographes, de leur prouver que ces appareils étaient avant tout des reflex. Mais, pour séduire un nouveau public, il faudra au contraire le convaincre que, loin d’être réservés aux ‘ pro ‘, les reflex de nouvelle génération sont avant tout des appareils photo numériques ! Ce qui signifiera peut-être un rapprochement, cette fois, avec les compacts : intégration de la vidéo, panoramiques et fonctions ‘ gadgets ‘. Plus loin encore : pour les baroudeurs, à quand un appareil muni d’un GPS intégré qui permettra non seulement de dater, mais de localiser ses clichés ? – et, par la même occasion, de savoir où l’on se trouve ! Bref, si le reflex numérique est parti pour se réinstaller en haut du pavé, il faudra, pour y conforter sa place, quil devienne plutôt un numérique reflex.

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Bernard Montelh