Comment se passer d’un disque dur externe ? Tout le monde l’utilise, que ce soit pour transporter des données, les sauvegarder, ou simplement augmenter la capacité de stockage de l’ordinateur. Il est tellement plus simple de brancher un disque dur externe que d’ouvrir le PC pour en ajouter un interne !Le problème, c’est la vitesse de ces disques externes. Même si leur capacité est devenue colossale (jusqu’à 1 téraoctet avec un seul disque), les modèles actuels ne sont pas plus rapide que ceux de 2003. Pourquoi une telle stagnation ? A cause de l’interface, c’est-à-dire de la connexion utilisée entre le disque externe et l’ordinateur.
L’USB 2.0, un champion déchu
L’USB original était une interface très lente, prévue pour remplacer d’autres interfaces qui l’étaient tout autant (port parallèle, port série). Sa vitesse ne dépassait pas 12 mégabits par seconde (Mbit/s), soit 1,5 mégaoctet par seconde : tout juste suffisante pour des clés USB, mais beaucoup trop lente pour des disques durs de forte capacité. L’USB 2.0 qui lui a succédé est en principe bien plus rapide : 480 Mbit/s, 60 mégaoctets par seconde (Mo/s), ce qui devrait suffire à des disques externes, même très véloces. Hélas, la vitesse annoncée est en deçà de la réalité : l’USB 2.0 dépasse rarement 30 Mo/s. Pire, si les prises USB 2.0 ne sont pas intégrées à la carte mère de l’ordinateur (par exemple, des prises USB sur une carte PCI ou sur une carte PCMCIA de portable), la vitesse maximale tombe à 15 Mo/s.
Le FireWire, une déception
Inventé par Apple et présent sur tous les ordinateurs de cette marque, le FireWire est, en principe, un peu moins rapide que l’USB 2.0 (400 Mbit/s ou 50 Mo/s) mais un peu plus performant en pratique (jusqu’à 35 Mo/s). Sauf que les prises FireWire n’équipent pas tous les PC, et que le gain de performances face à l’USB 2.0 ne mérite pas l’investissement dans une carte dédiée. Le FireWire est parfois appelé par le nom de la norme internationale qui le définit : IEEE 139a.Toujours proposé par Apple, le FireWire 800 (ou IEEE 149b) est deux fois plus rapide que le FireWire original (800 Mbit/s, soit 120 Mo/s). Cette fois, les promesses sont presque tenues et on frôle les 100 Mo/s de vitesse réelle. Hélas, seuls les Apple Macintosh récents sont dotés d’une telle prise, les PC ainsi équipés sont rarissimes. On trouve des cartes additionnelles PCI ou PCMCIA pour PC, mais elles sont très chères, entre 70 et 150 euros.
eSATA, le maître de la vitesse
Pour résoudre, une fois pour toutes, le problème du stockage externe, les ingénieurs chargés d’élaborer la norme S-ATA ont décidé, dès le départ, d’en prévoir une version externe. Ainsi, la première norme sur le S-ATA fut publiée en 2003, celle portant sur le eSATA a suivi dès 2004. Avec ce standard, il n’y a aucun compromis sur la vitesse, qui est la même que sur les prises internes : la première version du eSATA offre 150 Mo/s, la deuxième propose 300 Mo/s. Sachant que les meilleurs disques durs ne dépassent pas les 100 Mo/s, on voit qu’il reste de la marge.Le résultat est qu’un disque externe connecté en eSATA est au moins aussi rapide qu’un disque dur interne, et dans certains cas, il sera bien plus performant. Par exemple, sur un PC portable doté d’un disque un peu poussif, le disque externe eSATA peut se révéler deux à trois fois plus rapide. On a alors un vrai disque dur de travail, apte à supporter de lourdes tâches telles que le montagne vidéo. Le seul défaut de eSATA est que, contrairement à l’USB, le câble ne transporte aucune alimentation électrique. Pour les disques externes au format 3,5 pouces, cela ne change rien, mais pour les modèles 2,5 pouces, on ne peut plus se contenter d’un unique câble comme sur des modèles USB.
Des problèmes de compatibilité
La différence essentielle entre le S-ATA et le eSATA est la possibilité de brancher et de débrancher ‘ à chaud ‘ le disque, c’est-à-dire sans éteindre le PC. Mais peu de contrôleurs de disque acceptent correctement cette fonction. Dans la pratique, seules les cartes mères équipées de circuits nVidia nForce semblent très bien fonctionner avec le eSATA, que ceux-ci soient des nForce prévus pour processeurs Intel ou AMD. Sur les cartes mères à contrôleurs Intel, les résultats sont variables, sachant que plus le PC est récent, plus le eSATA a de chances de fonctionner (le portable de test Asus Lamborghini était doté d’un circuit Intel). La plupart des cartes mères sont dotées d’un second contrôleur S-ATA, en général de marque Silicon Image ; là encore, seules les versions récentes sont entièrement compatibles. Pour les autres marques de contrôleurs secondaires, comme Marvell, JMicron ou VIA, la situation n’est pas claire. Ces problèmes de compatibilité sont connus des constructeurs, et si vous achetez un PC déjà équipé de prise eSATA, on peut espérer qu’il sera doté d’un contrôleur 100 % compatible. Enfin, il y a toujours moyen de brancher un disque dur en externe sur un contrôleur qui ne gère pas le eSATA, mais il faudra éteindre le PC à chaque connexion et déconnexion.
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