Alors que le développement de photos en ligne connaît une progression spectaculaire, une demi-douzaine d’entreprises se partagent l’essentiel du marché. Le leader du secteur, Photobox, est une filiale du groupe Photoways dont les serveurs informatiques stockent plus d’un milliard de clichés. Et c’est l’usine française, située en région parisienne, qui assure le tirage des photos provenant des quatorze pays européens où le groupe est implanté. Chaque année, plus de 100 millions de photos y sont développées ! C’est dans ce site de Sartrouville que nous avons pu découvrir les processus de fabrication d’un géant du tirage photo.La plupart des photos sont tirées sur papier argentique traditionnel, par bain chimique, à partir de machines capables de traiter jusqu’à 20 000 clichés par heure. Mais c’est désormais l’impression numérique qui connaît la plus forte progression : livre de photos, agenda, calendrier, tasse… la demande double chaque année.Conscient de cet engouement, Photobox, tout comme ses concurrents, propose régulièrement de nouveaux produits à sa clientèle. Dernier en date, un livre de photos au format A3 (29,7 x 42 cm) pouvant contenir cent pages et jusqu’à neuf cents clichés. Les professionnels adoptent de plus en plus ce type de support pour présenter leur entreprise ou leurs produits : un livre personnalisé en quelques exemplaires s’avère bien moins coûteux que de faire appel à un imprimeur. Mais les plus grands consommateurs de ces albums restent les particuliers, les femmes représentant 78 % de la clientèle. Ce sont elles les gardiennes de la mémoire du foyer !
Entre tradition et modernité
Les rouleaux de papier argentique (Fuji Supreme ou Kodak Royal) mesurent 500 m de long et peuvent contenir environ 3 000 photos, tirées selon la méthode traditionnelle par bain chimique. Les premières images du rouleau sont normalisées et permettent au technicien de contrôler le bon calage des couleurs. Une fiche, imprimée en même temps que les photos de chaque client, récapitule dans un code-barres toutes les informations de la commande. Elle indique aussi au technicien la taille de la pochette qu’il devra sélectionner pour ranger les clichés. Une fois la pochette fermée, elle sera pesée avant l’envoi, afin de s’assurer qu’elle contient le bon nombre de photos.
Les tirages XXL
Les posters (jusqu’à 114,3 x 76,2 cm) et les pêle-mêle grand format sont également tirés sur papier argentique. Ils sont ensuite enveloppés à la main dans un papier de soie et conditionnés dans un tube de carton rigide pour l’expédition.
La photo sous toutes ses formes
Livres de photos, calendriers, agendas personnalisés, cartes postales… l’impression numérique connaît une véritable explosion, le nombre de commandes doublant chaque année. Chez Photobox, le travail est effectué sur des imprimantes HP Indigo Press 5000 et 5500. Si le grammage du papier varie selon les commandes, le format reste le même : l’impression, par encre liquide, est toujours effectuée sur du papier A3 qui sera ensuite découpé en fonction du produit à réaliser.
Un cadeau très en vogue
L’impression d’une tasse (un mug) personnalisée est une opération rapide. Le motif (photo et texte) est d’abord imprimé en inversé sur un papier spécial transfert à partir d’une imprimante à jet d’encre. La feuille est ensuite ajustée manuellement sur le mug et l’ensemble est placé dans un four chauffé à 250?’ durant trois minutes environ. Enfin, la tasse est plongée dans l’eau tiède puis séchée et emballée pour l’expédition. Durant le mois de décembre, l’usine en fabrique plusieurs milliers chaque jour.
Suivi de la commande
Les livres de photos et autres tirages numériques sont accompagnés d’une fiche descriptive très précise où figurent notamment la date de la commande, le type du produit, sa couleur ou la photo de couverture… Ici, des employés contrôlent avant leur assemblage les éléments des livres (pages et couverture) qui viennent d’être découpés.
Protection de la couverture
Si les pages intérieures des livres de photos sont imprimées en recto verso sur papier numérique, la photo de la couverture est, elle, tirée sur du papier argentique brillant, pour garantir le meilleur rendu. Afin de la protéger des rayures et autres salissures, elle est recouverte d’un film plastique transparent.
La chasse aux défauts
Une fois le livre de photos relié et collé, il est scrupuleusement vérifié par l’équipe chargée du contrôle qualité. L’employé commence par s’assurer que le produit final est bien conforme à la commande du client. Ensuite, il feuillette le livre à la recherche d’éventuels petits résidus de colle qu’il fera disparaître. Il vérifie que les pages sont parfaitement calées et qu’elles ne présentent aucun défaut d’impression. Si tout est OK, le livre est conditionné pour l’expédition.
La dernière étape
Le service expédition scanne le code-barres figurant sur la fiche de suivi de chaque commande. L’ordinateur imprime alors l’étiquette contenant l’adresse de destination. Aux périodes les plus chargées, notamment après les grandes vacances, les ouvriers traitent jusqu’à 10 000 commandes par jour. Une fois l’expédition effectuée, la fiche de suivi est détruite.
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