Lancer sa petite entreprise innovante, c’est une chose. La faire durer et prospérer en est une autre. Heureusement, il existe des pépinières d’entreprises, comme la très féminine Paris Pionnières.
Quand on est jeune créateur de société, on peut rapidement rencontrer des difficultés. Celles-ci ne remettent pas en cause le concept de départ ?” il est forcément génial ! ?” mais peuvent faire capoter l’affaire : un plan de trésorerie mal ficelé, un projet marketing approximatif, des locaux inappropriés… et la belle histoire s’achève prématurément. Pour éviter cela, certains n’hésitent pas à se faire aider par une pépinière d’entreprises, aussi appelée incubateur.
Le net au c?”ur de nombreux projets
La pépinière met à la disposition des ‘ jeunes pousses ‘ des spécialistes, comme des juristes, des consultants et des banquiers. Si nécessaire, des locaux sont aussi proposés. Mais la sélection à l’entrée est sévère. Et pour une femme, le parcours est encore plus difficile. Tel est le constat de Frédérique Clavel, fondatrice de la pépinière Paris Pionnières. En 2003, alors que les femmes sont à l’origine de 30 % des créations d’entreprise, elles ne représentent que 5 % des projets soutenus par les pépinières. ‘ Ce n’était plus acceptable ‘, s’insurge l’excadre financière de haut niveau. Elle décide alors de lancer Paris Pionnières, une pépinière d’entreprises située à Paris. Sa particularité : accompagner des start-up innovantes créées uniquement par… des femmes ! Une originalité qui se retrouve dans les projets soumis. ‘ Les femmes font rimer innovation avec services alors que les hommes raisonnent davantage technologies ‘, commente Frédérique Clavel.Résultat : pas de débauche d’ordinateurs dans les bureaux, ni de fils en pagaille dans les couloirs. Mais une ambiance sereine ?” feutrée et active à la fois. ‘ Ce qui n’empêche pas Internet de constituer le c?”ur d’activité de plus de la moitié des projets que nous accompagnons ‘, précise Frédérique Clavel (voir les portraits ci-contre).Depuis 2005, première année d’existence de Paris Pionnières, deux cents nouveaux emplois ont été créés. Une belle réussite qui a suscité l’intérêt de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique).Bientôt, des Paris Pionnières aux quatre coins du monde ? Pour le moment, Frédérique Clavel est ravie d’annoncer que l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc vient de créer le premier incubateur féminin du pays, en décembre dernier. Le nouveau-né s’appelle Casa Pionnières
