Les maisons de disques pourraient attaquer des internautes français téléchargeant illégalement de la musique sur les réseaux d’échanges de fichiers peer-to-peer (P2P) tels que KaZaA. C’est ce qu’a affirmé Pascal Nègre, président de la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques) lors du Midem, le salon international des professionnels de la musique qui s’est tenu à Cannes en janvier dernier.La contre-attaque en France commencerait par une campagne de sensibilisation au printemps, immédiatement suivie par des actions en justice. Deux raisons principales poussent les majors à passer à l’offensive en France. D’une part, les ventes de disques ont baissé de 11 % en 2003, une chute entièrement causée par le P2P, selon Pascal Nègre. D’autre part, les procès qui ont eu lieu aux Etats-Unis en 2003 sembleraient porter leurs fruits. Près de 400 internautes y ont été attaqués en justice et ont, en général, réglé leur cas à l’amiable en payant des sommes d’environ 5 000 dollars. Selon le cabinet d’études Comscore MediaMetrix, qui observe l’évolution des comportements d’un panel d’internautes, KaZaA aurait perdu en un an 15 % d’utilisateurs, WinMX 25 % et Grokster 59 %. En parallèle, les connexions aux sites payants Napster et iTunes ont doublé. La société BayTSP, qui mesure le trafic Internet P2P, observe, elle, une baisse déjà significative de 10 %. Elle estime cependant que la moitié des internautes qui ont quitté KaZaA ou WinMX n’ont pas arrêté de pirater et se sont simplement tournés vers eDonkey et BitTorrent…
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