La montée en fréquence des processeurs et des puces graphiques des ordinateurs s’accompagne d’un dégagement de chaleur de plus en plus important, qui peut devenir préjudiciable aux composants électroniques, en particulier dans les
mini-PC, où l’espace est confiné. Pour lutter contre cette montée en température et évacuer efficacement la chaleur, les fabricants d’ordinateurs mettent en ?”uvre des systèmes de refroidissement de plus en plus sophistiqués.
Le principe du caloduc
La mode est aujourd’hui aux dissipateurs utilisant le principe du caloduc (heat-pipe, en anglais). L’essentiel de la chaleur est ‘ pompé ‘ par des petits tuyaux
contenant un liquide bouillonnant à environ 30?’C. Dans la partie des tubes proches du circuit à refroidir, le fluide s’évapore sous l’effet de la chaleur. Il monte dans la partie haute des tubes qui traverse les ailettes du système de
refroidissement, où il se condense en libérant de la chaleur avant de redescendre et bouillir de nouveau. Et ainsi de suite.Plusieurs fabricants spécialisés (Alps, Cooler Master, Taisol, Zalman) proposent des systèmes de refroidissement de ce type, à des prix allant de 30 euros pour les circuits euros graphiques à environ 50 pour les
processeurs (Athlon XP et Pentium 4). Pour améliorer le refroidissement, les constructeurs jouent sur la nature des matériaux utilisés dans les dissipateurs. Ainsi, Cooler Master privilégie le cuivre, qui conduit mieux la chaleur que l’aluminium.
L’américain Graphtec propose depuis peu l’emploi de dissipateurs fabriqués avec un alliage contenant du graphite. Il serait 20 % plus léger que le cuivre ce qui est intéressant pour les portables, tout en offrant une conductivité thermique un
peu supérieure. En plus, alors que le cuivre diffuse la chaleur uniformément dans toutes les directions, l’alliage de Graphitec la conduit uniquement dans deux directions. Il est ainsi possible de diriger l’évacuation des calories. De quoi éviter de
réchauffer la carte graphique en refroidissant le processeur !
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