Des images en relief, qui reproduisent la vision naturelle ou projettent des objets en volume, comme dans les films de science-fiction ; c’est le rêve de nombreux chercheurs qui travaillent sur des hologrammes et des écrans 3D.
Mais la route est longue…
Des images en ‘ vrai ‘ relief, on en voit surtout dans les films de science-fiction ; tout le monde a en mémoire la fameuse scène de Star Wars où le robot R2D2 projette une miniature en trois dimensions un hologramme de la princesse Leïa appelant au secours. Une technique qui fait rêver, mais qui est encore très loin de la réalité.De fait, bien que l’on parle fréquemment de 3D dans l’univers informatique, notamment dans les jeux vidéo, les images qui s’affichent sur nos écrans restent désespérément planes, comme des photos sur du papier. Il leur manque une dimension : la profondeur. Celle qui fait le relief des objets qui nous entourent. Et c’est justement pour la reproduire, ou, à défaut, pour la simuler, que de nombreux laboratoires et industriels du monde entier travaillent sur des technologies d’imagerie en vrai relief.
Créer du relief là où il n’y en a pas
La stéréoscopie est la technique la plus ancienne. Relativement simple à mettre en ?”uvre, elle consiste, en fait, à leurrer le cerveau du spectateur en lui faisant reconstruire du relief là où il n’y en a pas. En effet, si nous voyons le monde qui nous environne tel qu’il est réellement, c’est-à-dire en trois dimensions, c’est parce que nous le regardons avec deux yeux : nous percevons le relief parce que notre ?”il gauche et notre ?”il droit reçoivent des images différentes (c’est le principe de la vision binoculaire). Et c’est en combinant ces deux images prises sous des angles légèrement différents que notre cerveau nous donne la sensation du relief.Le but de la stéréoscopie est de créer une illusion en fournissant à chaque ?”il une image plane légèrement différente, comme dans la réalité. Le système stéréoscopique le plus connu, c’est la paire de lunettes bicolore (un verre bleu, l’autre rouge), que l’on trouve dans certains magazines, dans les parcs d’attraction ou des salles de cinéma, pour des films à sensation tournés ‘ en relief ‘.L’illusion est souvent convaincante, mais le port de lunettes est rebutant. C’est pour l’éviter que les chercheurs ont depuis peu trouvé une technique procurant le même résultat sans lunettes : l’autostéréoscopie. Il s’agit, là encore, de mélanger deux images en deux dimensions, mais cette fois, sur un écran spécial (voir les encadrés sur l’alioscopie, les écrans 3D et le cinéma). Principal défaut de ce procédé : il gère mal les déplacements du spectateur… Un mouvement un peu brusque de la tête et ‘ l’effet 3D ‘ cesse aussitôt. De plus, comme l’angle de vision est assez limité, il faut se placer bien en face de l’écran, et pas sur les côtés. Deux contraintes inconnues en théorie de l’holographie, l’autre voie explorée pour la projection en relief.
Des objets faits de lumière
Le principe de l’holographie est ambitieux. Il consiste à produire non pas des images en deux dimensions simulant une profondeur, mais des objets en volume : plus exactement, des ‘ fantômes d’objets ‘, bien visibles, mais sans substance. Du coup, le spectateur n’est plus face à un écran qui affiche une image ; il est devant un objet immatériel fait de lumière. Un objet qu’il continue à voir lorsqu’il déplace son regard. Et autour duquel il peut tourner, pour observer d’autres faces, d’autres détails… Las, les rares hologrammes visibles actuellement sont encore loin de ceux imaginés par les auteurs de science-fiction. Comme personne n’a encore trouvé le moyen de faire réfléchir la lumière dans le vide, on utilise des vitres comme support, et il faut se contenter d’objets de petite taille et le plus souvent fixes : pas question donc de projeter des scènes d’action ou des personnages animés! Les essais utilisant de l’air ionisé ont, pour l’heure, tous échoué. On parle aussi d’ondes sonores capables de ‘ tordre ‘ la lumière afin qu’elle produise un hologramme. Mais là, c’est encore de la science-fiction…