Dans son panorama 2005 sur la cybercriminalité, le Clusif rend compte d’une progression inquiétante des cas de harcèlement et d’agression via Internet. En France, une jeune fille mineure a été alertée qu’une vidéo d’elle, prise à son insu dans le vestiaire d’une piscine, se trouvait sur un site pornographique aux Etats-Unis. Autre cas : l’ex-femme d’un magistrat et son fils ont été condamnés en avril 2005 pour avoir diffusé sur Internet des photos de sa nouvelle épouse nue. Quelques ‘ happy slapping ‘, sordide anglicisme qui désigne le fait de filmer l’agression d’une personne avec son téléphone portable pour la rediffuser à des connaissances, ont également été signalés.Si le monde virtuel d’Internet n’échappe pas aux violences du monde physique, il devient aussi le terrain privilégié d’une certaine économie souterraine. Laquelle a recours à des outils de piratage comme les robots qui prennent les commandes d’un PC, ou les rootkits, programme indétectable par un antivirus qui dissimule un autre programme. L’histoire récente du rootkit découvert dans la technologie de protection anticopie eXtended Copy Protection (XCP) de certains CD de Sony-BMG, illustre parfaitement le phénomène.Le nombre de robots a augmenté de 400 % entre octobre 2004 et octobre 2005. La plupart servent le plus souvent à diffuser des logiciels publicitaires (adware). Enfin, les usurpations détat civil tendent également à se multiplier. Le panorama 2005 invite plus que jamais à la vigilance
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