Entre le film et le jeu d’aventure, il y a l’?”uvre de Benoît Sokal. Passé maître dans l’art de raconter une histoire, l’auteur de bandes dessinées (la série des Canardo) reconverti dans le jeu vidéo nous livre la suite très attendue des aventures de Kate Walker, l’héroïne de Syberia.Dans le premier épisode, la jeune avocate américaine se rendait dans le petit village alpin de Valadilène, dans le but de concrétiser la vente d’une usine d’automates après la mort de sa propriétaire. Elle découvrait que la transaction ne pouvait s’effectuer sans la signature du frère de la défunte, Hans Voralberg. Ce dernier avait quitté la vallée depuis près de quarante ans, partant vers l’Est, persuadé d’y découvrir les derniers mammouths vivants. Kate décidait de se lancer à sa recherche à bord d’un train mécanique construit selon les plans de Hans, accompagnée d’Oscar, un automate cheminot capable de penser. Dans son périple, elle allait rencontrer d’étonnants personnages et surtout d’extraordinaires robots construits par le génial créateur. Syberia s’achevait au moment de la rencontre entre Kate et Hans, alors que la jeune héroïne décidait d’accompagner le vieil homme dans sa quête des immenses pachydermes. Syberia 2 reprend exactement l’histoire là où Syberia s’est arrêté. L’interface du jeu est très classique. On dirige la jeune femme à l’aide de la souris et on déplace le curseur sur le décor ou les personnages, curseur qui change d’apparence quand une interaction est possible. Certains objets peuvent être ramassés et utilisés ensuite pour progresser.Syberia 2 n’est pas un jeu difficile. Dans la plupart des cas, lorsqu’un objet est nécessaire pour résoudre une énigme ou réaliser une action, on le trouve à proximité. De plus, les personnages apportent une aide précieuse à Kate en lâchant quelques indices dans la conversation. Tout est fait pour éviter les inutiles errements qui rompraient le lien de la narration. Syberia 2 est une invitation au voyage dans l’imagination de Benoît Sokal.Les environnements sont d’une beauté presque irréelle. La visite du village des Youkols constitue l’un des points forts du jeu, tant par sa beauté que par l’ambiance qui s’en dégage. Les objets, machines et androïdes recouverts d’une délicate patine semblent avoir été créés par un ingénieur rescapé de la révolution industrielle. La sonnerie du téléphone mobile de Kate constitue le seul lien avec notre époque. Mais ce dernier pourrait bien disparaître alors que l’héroïne approche du terme de son voyage. Plus qu’un jeu, Syberia 2 est une expérience, un émoi que l’on aimerait voir s’éterniser.
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