Véritables concentrés de technologie, les smartphones font office d’assistant personnel, de téléphone mobile, d’appareil photo, de radio et même parfois de GPS ! Des outils de plus en plus polyvalents, mais pas toujours pratiques
ni efficaces…
Avec leur écran et leur clavier alphanumérique, les assistants personnels servaient essentiellement d’organiseur à l’origine, en permettant de gérer des contacts et des rendez-vous, de consulter des documents bureautiques et d’échanger des données avec un ordinateur. Ces appareils connaissent un regain d’intérêt depuis qu’ils servent aussi de téléphone (raison pour laquelle on les a rebaptisés ‘ smartphones ‘ ).Un intérêt d’autant plus grand qu’avec le développement de l’Internet mobile, ces modèles offrent des fonctions proches de celles d’un ordinateur portable pour surfer sur le Web ou consulter des mails… tout en étant moins encombrant et plus léger ! En terme de vitesse de transfert de données, certains modèles sont aussi véloces qu’un ordinateur relié à une ligne ADSL depuis que les opérateurs mobiles proposent des formules d’abonnement au haut débit (3G, 3,5G) à l’instar des FAI.Mieux, on peut aussi s’en servir pour téléphoner gratuitement via Internet (voix sur IP ou VoIP), la plupart des smartphones disposant d’une interface Wi-Fi autorisant une connexion sans fil avec un routeur ou une borne dans un lieu public. Trois des modèles retenus pour ce comparatif (les E90 Communicator et E61i de Nokia ainsi que le P1 de Sony Ericsson) sont même parés en standard pour les appels téléphoniques en VoIP. Pour les autres, il est possible d’ajouter la fonction voix sur IP via un logiciel tiers. Mais attention, les programmes de téléphonie disponibles en téléchargement ne sont pas compatibles avec tous les smartphones. Certains éditeurs tel Skype proposent sur leur site la liste des appareils pouvant fonctionner avec leur logiciel.
La qualité d’affichage reste le point faible Autre tendance : de plus en plus de smartphones font office de GPS, avec des caractéristiques proches de celles des modèles pour voiture ; ils intègrent une puce GPS de dernière génération (SiRFIII) compatible avec les pare-brise athermiques ; ils sont fournis avec des logiciels de navigation équivalents (TomTom Navigator, Route 66, etc. ) et avec des cartes provenant des mêmes éditeurs (Tele Atlas, Navteq) ; et certains offrent la fonction TMC (Traffic Message Chanel ), un gestionnaire de trafic (souvent en option payante). Bonne surprise, ces petits GPS sont efficaces. Les instructions vocales sont claires et audibles dans la plupart des cas. En revanche, on constate des disparités pour le guidage visuel du fait des différences de qualité d’affichage. En effet, compacité oblige, l’écran des smartphones est petit. Reste qu’il doit être lumineux pour être lisible en plein soleil.La qualité d’affichage est le point faible de ces smartphones et cela se révèle aussi vrai quand il s’agit de consulter des documents bureautiques ou des sites. La définition n’arrange rien, car elle est souvent trop juste pour garantir un bon affichage. Sur la majorité des modèles testés, elle est en effet de 240 x 320 ou de 340 x 240 points, selon que l’écran affiche en mode paysage (position horizontale) ou portrait (position verticale).Mais la petite taille de l’écran n’est pas la seule cause du manque de lisibilité. Les logiciels bureautiques et de navigation comptent aussi. Ainsi, nous avons constaté que tous n’adaptent pas l’affichage des documents bureautiques et des sites à la surface de l’écran. Pour lire quelques phrases, il faudra réduire la page au moyen du zoom ou faire défiler le texte horizontalement. Autant dire que cela peut devenir vite fastidieux.
Lecture de fichiers Pour les tâches bureautiques ou la navigation sur Internet, les smartphones ne sont pas tous logés à la même enseigne. Quelques exemples.
Sur le grand écran (101 x 75 mm) du X7500 d’HTC associé au logiciel Word Mobile, la mise en page est conservée.
A l’extrême, avec le Nokia E61i, équipé d’un petit écran (57 x 43 mm) et utilisant le logiciel Quick Word, les images disparaissent.
Depuis l’écran (91 x 40 mm) du Nokia E90, on peut obtenir un aperçu de la page entière et déplacer un cadre rouge pour afficher une zone.
Avec son écran carré (53 x 53 mm) à faible définition (240 x 240 points), le HP HW6915 a du mal à afficher des pages Web.
Glossaire Technologie permettant de repérer une position sur la Terre (longitude, latitude, altitude) avec une précision de 3 à 10 m. Les récepteurs GPS décodent les signaux en provenance d’au moins trois satellites (triangulation) et les traduisent sous des formes visuelle et vocale (affichage de la position sur l’écran et instruction de guidage). L’usage de cette technologie est gratuit.
Ce type de pare-brise réfléchit une partie des rayons du soleil pour éviter une trop forte chaleur dans l’habitacle. Il contient des particules métalliques qui parasitent la réception des signaux GPS. Ces pare-brise disposent d’une zone non athermique destinée à recevoir un badge de télépéage : il est préférable de placer le GPS à cet endroit.
Ce qui est important La vitesse du transfert de données vers un téléphone est liée au protocole de communication utilisée. Le plus rapide est le HSDPA (aussi appelé 3,5G ou 3G+). En théorie, son débit atteint 3,6 mégabits, une valeur proche de celui d’une bonne ligne ADSL. Il permet d’utiliser en simultané des communications voix et données tout comme le WCDMA (limité à 400 kbit), mais ce n’est pas le cas des deux autres protocoles Edge et GPRS offrant un trop faible débit.
Pour une saisie rapide des données, le clavier d’un smartphone doit disposer de touches suffisamment larges et réactives (ce dont on peut facilement s’assurer en magasin). La qualité d’affichage est aussi importante. Elle dépend de la taille, de la définition (au moins 320 x 240 points) ainsi que de la luminosité (surtout pour les modèles GPS) de l’écran. Les appareils capables d’afficher en mode paysage (horizontal) s’avèrent mieux adaptés à la navigation sur le Net.
Rien de plus agaçant qu’un smartphone qui s’éteint lors d’une conversation ou d’un téléchargement de données. Les plus autonomes permettent de communiquer près de 10 heures. Mais attention, quand leur interface Wi-Fi est activée pour, par exemple, passer des appels via Internet, ils sont plus gourmands en énergie. Les modèles ne dépassant pas les quatre heures sont à proscrire, à moins qu’ils soient fournis avec une deuxième batterie.
Certains smartphones avec GPS nécessite parfois le téléchargement des cartes routières. Si ce n’est pas le cas, il faut vérifier que les cartes fournies sont destinées à la navigation routière et que l’on dispose bien de la dernière mise à jour des cartes. Si, avec la plupart des modèles, il est possible de télécharger les informations sur l’état du trafic routier pour mieux optimiser le calcul de son itinéraire, cette fonction demeure encore le plus souvent payante.
Comment nous avons testé Pour mesurer l’autonomie en communication, nos ingénieurs ont établi une communication entre les smartphones et un téléphone portable branché à une alimentation. Une fois la batterie vidée, la communication est coupée et la durée de l’appel est récupérée dans le journal d’appel du portable.
Chaque smartphone a été placé dans une chambre isolée de toute influence magnétique et reliée par un câble blindé à un analyseur de sensibilité GSM Rohde&Scharw CT 55 (photo 1).
Cette mesure a été effectuée en accédant à un site spécifique et par téléchargement de programmes et d’images.
Pour évaluer la sensibilité et la rapidité de positionnement des GPS, le laboratoire a utilisé un simulateur de système GPS, le Spirent GSS 6560 Multi-Channel GPS/SBAS Simulator, capable de reproduire la présence de plusieurs canaux ou satellites GPS et de choisir plusieurs paramètres de navigation (vitesse, direction, position, relief, échos, etc. ). Ensuite, sur route, les ingénieurs ont apprécié le mode de saisie, la richesse de la base de données cartographiques ainsi que la précision du guidage visuel et vocal (photo 2).
A notre avis : Une ambition démesurée ? Téléphone, assistant personnel, console Internet, GPS, appareil photo, webcam, radio, lecteur audio… regrouper autant de fonctions dans un unique appareil (qui plus est de poche !) constitue une véritable prouesse. Mais il implique aussi des compromis pas toujours acceptables. Ainsi, la mobilité impose un format compact, donc un écran de taille réduite qui exige une bonne vue… Pour contourner le problème, certains constructeurs ont développé des astuces côté clavier alphanumérique, en le déportant ou en le rendant coulissant. Mais un écran de grande taille ne résout pas tous les problèmes et comme notre comparatif le prouve, les smartphones à ‘ grand écran ‘ sont plus encombrants que les modèles classiques. Au point que certains ne tiennent pas dans la poche ! Déformer la veste ou vous abîmer les yeux, à vous de choisir…
Les choix de l’Ordinateur Individuel Eten Glofiish M700 : un bon compromis
Avec son récepteur GPS sensible, son logiciel de navigation très réactif et son écran lumineux, ce modèle saura vous guider en France, dans Monaco et en Andorre. En outre, il permet (gratuitement) de télécharger des informations sur l’état du trafic, ce qui est rare. Son clavier, commode, coulisse d’une main sous l’écran. Pour les autres tâches, il s’avère correct, sans plus. Son prix : 700 euros.
Sony Ericsson P1 : le grand luxe
Le P1 est un smartphone compatible 3G prêt pour les appels via Internet. Il offre une bonne autonomie en communication (près de 7 heures). C’est l’un des modèles les mieux équipés : écran lumineux, clavier honnête, appareil photo de 3,2 mégapixels avec flash, webcam, radio FM, kit mains-libres, carte mémoire de 512 Mo. Seul bémol, c’est le plus cher dans sa catégorie : 600 euros.
5 modèles avec GPS : Glofiish M700 – Eten : un bon compromis Parmi les moins chers de ce dossier, ce smartphone GPS est le plus vaillant et fidèle compagnon de route. Il est doté d’un récepteur GPS très sensible, d’un logiciel rapide de navigation (Route 66 Navigate 7), de cartes routières (France, Monaco, Andorre) à jour et, enfin, d’un accès gratuit au téléchargement d’informations sur l’état du trafic routier en Internet mobile. Dommage qu’il ne soit pas compatible 3G, ce qui améliorerait la vitesse de transfert des données. Certes, son écran n’est pas le plus grand (43 x 57 cm), mais les cartes affichées se révèlent bien contrastées et lisibles en plein soleil (275 cd/m2 ). A côté de cela, les instructions vocales sont satisfaisantes. Et, avec ce modèle, la saisie des données s’avère tout aussi appréciable, surtout grâce au large clavier qui vient coulisser sous l’écran tactile (en tenant l’appareil d’une main) et fait passer automatiquement l’affichage en mode paysage.
Points forts
GPS de bonne facture Confort d’usage Radio FM
Points faibles
Autonomie relativement moyenne Pas de 3G
Prix
700 euros
5 modèles avec GPS : X7500 Advantage – HTC : atypique Ce smartphone GPS 3G obtient la meilleure note en confort d’usage grâce notamment à son large clavier séparé qui vient se fixer sous son grand écran tactile (101 x 75 m). C’est le seul modèle de ce dossier conçu ainsi en deux blocs distincts. Par ailleurs, cet HTC se distingue par son importante mémoire interne (disque dur de 8 Go), son bon appareil photo et sa webcam. Ses performances globales et son autonomie (7 heures en communication) sont aussi appréciables. Reste que son prix est le plus élevé de ce dossier, qu’il tient difficilement dans une poche vu ses dimensions (98 x 133 x 16 mm) et qu’il est lourd (368 g).
Points forts
Compatibilité 3G Bon confort d’usage Bonnes performances Très bonne autonomie
Points faibles
Prix excessif Encombrement et poids élevés
Prix
1 100 euros
5 modèles avec GPS : iPaq hw6915 – HP : seulement autonome Voici le modèle qui offre la meilleure autonomie en communication (quasiment 10 heures). Malheureusement, c’est aussi l’un des smartphones GPS les moins agréables à utiliser puisqu’il est équipé d’un écran basse définition (240 x 240 points) de faible luminosité (78 cd/m2 ) et d’un clavier peu ergonomique en raison notamment de ses touches pas assez bombées. En outre, il n’est pas prêt à l’emploi pour la navigation routière car démuni en standard de cartes (qui sont toutefois disponibles en téléchargement payant).
Points forts
Excellente autonomie
Points faibles
Confort d’usage en retrait Incompatibilité 3G Rendu photo médiocre
Prix
600 euros
5 modèles avec GPS : E90 Communicator – Nokia : mauvaises surprises Sur le papier, ce modèle est compatible 3G, mais à nos tests de téléchargement de données, il se révèle près de six fois plus lent (380 kbit/s) que le X7500 Advantage de HTC. Et malgré sa grosse batterie, son autonomie est relativement moyenne (4 heures 31). C’est d’autant plus rageant que c’est le seul smartphone GPS de notre comparatif à offrir à la fois de la gestion de la voix sur IP en standard et de bonnes dispositions pour surfer (en raison notamment de la mise en page conservée des sites Web). Autre déception, son module GPS n’est pas utilisable en mode piéton. Enfin, la sensibilité du récepteur GPS et la luminosité de l’écran sont faibles.
Points forts
Compatibilité 3G Gestion de la voix sur IP Richesse de l’équipement multimédia
Poins faibles
Débit en mode données décevant Autonomie moyenne GPS perfectible Ecran peu lumineux
Prix
900 euros
5 modèles avec GPS : Symbol MC35 – Motorola : costaud Le Symbol MC35 est le seul modèle conçu pour résister aux chocs et aux chutes. En mode GPS, il est satisfaisant aussi bien en guidage vocal que visuel puisque son écran est très lumineux (410 cd/m2 ) et qu’il bénéficie d’une définition suffisante (240 x 320 points). Mais, c’est l’un des plus chers sans pour autant être compatible 3G.
Points forts
Robustesse Ecran très lumineux
Points faibles
Prix élevé Pas de 3G
Prix
1 000 euros
5 modèles sans GPS : P1 – Sony Ericsson : le grand luxe D’un design soigné, le P1 est un smartphone compatible 3G dont la vitesse de transfert en mode donnée avoisine le mégabit par seconde. Détail non négligeable, il est prêt en standard aux appels via le Net et offre une bonne autonomie en communication (près de 7 heures). Pour la saisie des données, ce Sony se révèle facile à utiliser grâce notamment à son clavier doté de touches bien identifiables et franches. Son écran est lumineux (274 cd/m2 ) et l’affichage peut basculer en mode paysage, ce qui améliore d’autant le confort pour la navigation sur Internet et la lecture ou l’édition de document. Pour le reste, c’est l’un des modèles les mieux équipés (appareil photo de 3,2 mégapixels avec flash, webcam, radio FM, kit mains-libres, carte mémoire de 512 Mo). Autant d’atouts qui justifient son prix, plutôt élevé.
Points forts
Compatibilité 3G Ecran lumineux Bonne autonomie Gestion de la voix sur IP Radio FM Appareil photo de qualité Webcam intégrée
Point faible
Prix élevé
Prix
600 euros
5 modèles sans GPS : S710 – HTC : Design original Si, fermé, le S710 à l’allure d’un mobile classique, ouvert il ressemble à un minuscule ordinateur portable, avec son large clavier (glissant sous sa façade) qui permet de répondre aisément aux mails sur Outlook. Une ergonomie appréciable ! Tout comme son autonomie de 9 heures 30. Dommage qu’il soit mal adapté à la bureautique à cause de son petit écran (36 x 48 mm). Par ailleurs, on regrette que sa surface d’affichage ne soit pas tactile, ce qui permettrait de naviguer sur le Net plus facilement avec le stylet, mais aussi sa faible vitesse de transfert en mode données (112 kbit/s).
Points forts
Excellente autonomie Design original Compacité
Points faibles
Petit écran Pas de 3G
Prix
450 euros
5 modèles sans GPS : SHG i600 – Samsung : bon rapport performances/ prix C’est le modèle compatible 3G le plus rapide et le moins cher. Il se distingue aussi par sa faible épaisseur (16 mm), sa légèreté (107 g) et la luminosité de son écran (252 cd/m2 ). A l’instar du P1, il est équipé d’une webcam pour la visioconférence. A l’usage, il s’avère moins ergonomique, surtout à cause de la répartition et de la sérigraphie des touches de son clavier, mal conçues. Il donne, par ailleurs, des résultats peu satisfaisants en qualité photo.
Points forts
Compatibilité 3G Compacité et légèreté Ecran lumineux Webcam intégrée
Point faible
Touches du clavier mal conçues
Prix
480 euros
5 modèles sans GPS : Treo 680 – Palm : dépassé On ne retiendra que la bonne sensibilité en GSM de ce Palm ainsi que son clavier, correct (touches bombées et bien sérigraphiées). Pour le reste, ce smartphone est surtout inadapté à l’Internet mobile (faible vitesse de transfert en mode données, pas d’interface Wi-Fi, gestion des courriers électroniques perfectible).
Points forts
Excellente sensibilité GSM Clavier confortable
Points faibles
Pas de 3G Pas de Wi-Fi Autonomie moyenne
Prix
400 euros
5 modèles sans GPS : E61i – Nokia : surfeur L’E61i fait partie des appareils les mieux lotis pour la consultation des sites Web et du courrier électronique. Et il propose un des meilleurs claviers de ce dossier. D’une main, on peut naviguer sur Internet grâce à son joystick, ce qui est appréciable. Autre atout, l’E61i garde la mise en page des sites consultés, grâce à son écran relativement grand (57 x 43 mm). Dommage que son autonomie soit moyenne. Enfin, en mode téléphone, il est paramétré en standard pour les appels via le Net.
Points forts
Bonne qualité sonore Entrée auxiliaire sur la télécommande
Points faibles
Réglage des graves sur le caisson Adaptateur secteur encombrant
Prix
500 euros
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