Passer au contenu

Déjouez les pièges

Les éclairages sont pensés en fonction du spectateur, pas du photographe ! Balance des blancs, exposition, sensibilité, temps de pose : révisez vos classiques !Sur la…

Les éclairages sont pensés en fonction du spectateur, pas du photographe ! Balance des blancs, exposition, sensibilité, temps de pose : révisez vos classiques !Sur la scène, les sources de lumière changent souvent, aussi bien en couleur, qu’en intensité ou en direction. Il est difficile de se ‘ caler ‘ sur un réglage : il faut s’adapter au fur et à mesure, sans pour autant passer tout le spectacle à fouiller dans les menus de l’appareil. Une balance des blancs automatique conviendra tout à fait pour restituer l’ambiance lumineuse. Inutile de chercher à tout prix à éliminer les dominantes rouges, bleues ou vertes, elles font partie intégrante du spectacle. L’exposition demande un soin tout particulier puisque les sujets présentent de très forts contrastes : entre un fond plongé dans l’obscurité et le visage d’un artiste éclairé violemment par les projecteurs, c’est ce dernier que l’image doit restituer correctement. Or, le système de mesure de votre appareil risque fortement d’être trompé et de surexposer l’ensemble. La zone claire ne représentant souvent qu’une toute petite partie de l’image, l’appareil la néglige au profit d’un fond peu intéressant et ‘ brûle ‘ irrémédiablement le sujet principal. Pour éviter cet écueil, utilisez la mesure Centrale ou, mieux, la mesure Spot de votre appareil (s’il le permet) et réalisez la mesure sur le sujet principal. En général, cela ne suffit pas et il faut encore sous-exposer d’un diaphragme environ (-1 IL en correction d’exposition). Avantage du numérique : vous pouvez visualiser immédiatement le résultat sur votre écran, mais faites plutôt confiance à l’histogramme.

Traduire le mouvement

Reste ensuite à choisir le bon couple temps de pose/diaphragme. La lumière étant souvent en quantité faible, utilisez le mode Priorité ouverture au diaphragme le plus ouvert (ce qui correspond au chiffre le plus petit). Avantage annexe : cela réduit la profondeur de champ et détache votre sujet du fond. À pleine ouverture, veillez à obtenir un temps de pose court (1/125 s ou plus court) pour obtenir une image nette. En général, cela n’est possible que si l’on augmente la sensibilité de l’appareil. Selon les modèles, on peut utiliser 400 ou 800 ISO (voire plus) avec une perte de qualité supportable. Il faut trouver le bon compromis entre le grain lié à une haute sensibilité et le risque de flou de bougé dû à un temps de pose trop long. Ce dernier impose également un maintien ferme du boitier. Utilisez le viseur plutôt que l’écran, vous tremblerez moins qu’en tenant l’appareil à bout de bras. Mieux encore, calez vos coudes sur le bord de la scène ou fixez le boîtier sur un monopode. Si l’appareil dispose d’un stabilisateur, activez-le, surtout en téléobjectif, mais il ne compensera pas, bien sûr, les mouvements du sujet. Ceux-ci peuvent aussi donner des images très dynamiques si l’on utilise des temps de pose longs (de 1 /30 à 1 s) pour créer des flous volontaires.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Julien Bolle