Les contraintes techniques et commerciales au développement du dégroupage total ont enfin été levées. Plus de 10 000 foyers y passent chaque semaine. Et vous ?
Depuis la fin de l’été, à grand renfort de publicité, Alice, Free et Neuf Telecom répètent le même message : le dégroupage total est synonyme d’économies. Et, selon les chiffres récemment communiqués par l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications electroniques et des Postes, 10 000 foyers souscrivent chaque semaine à une offre ADSL en dégroupage total. Mais quel rapport entre l’ADSL et le dégroupage total ? L’ADSL permet de transporter sur la même ligne de cuivre téléphone et Internet à haut débit. On dit que la ligne est partagée. Lorsque l’on s’abonne à l’ADSL, France Télécom propriétaire du réseau continue d’assurer le service téléphonique tandis que l’Internet est confié à un opérateur tiers, un fournisseur d’accès (FAI). On parle alors de dégroupage partiel. Et l’abonné continue de payer son abonnement France Télécom, même s’il n’utilise plus la ligne pour téléphoner ?” s’il passe ses appels en voix sur IP avec son modem ADSL par exemple. Depuis l’année dernière, les FAI expérimentent le dégroupage total : ils prennent le contrôle de la ligne et deviennent l’interlocuteur de l’abonné. Ce dernier ne reçoit plus de facture France Télécom mais, en contrepartie, le FAI ne lui fournit qu’un service de téléphonie en voix sur IP avec les avantages et les inconvénients que cela suppose. Aujourd’hui, seuls Alice, Free et Neuf proposent cette prestation ?” uniquement à leurs clients habitant dans une zone dégroupée ?” mais Cegetel, Club-Internet et AOL l’incluront sous peu à leur catalogue. Déjà, le dégroupage total remporte un véritable succès : le nombre de foyers choisissant le dégroupage total est supérieur à celui optant pour le dégroupage partiel…