Il voulait connecter son PC avec celui d’un ami habitant à proximité. 150 personnes sont aujourd’hui connectées à leur réseau.
Thomas Clavier, 29 ans, consultant en informatique, LilleEn 2003, j’ai voulu monter un réseau avec un copain qui habite à 500 m de chez moi à vol d’oiseau. Mais nos maisons étaient trop éloignées. Nous avons appris qu’un réseau Wi-Fi associatif, à Bruxelles, avait contourné le
problème en faisant en sorte que chaque utilisateur serve de relais. Nous avons fait de même. Après avoir distribué des tracts dans les boîtes aux lettres, deux personnes, habitant entre chez mon ami et chez moi, se sont portées volontaires. Nous
avons choisi un routeur qui fait office de point d’accès. Pour que le réseau fonctionne entre machines proches et éloignées, il nous fallait un logiciel de routage dynamique. Nous en avons déniché un gratuit, OLSR, développé par l’Inria, qui
fonctionne avec Windows ou Linux. Il fallait aussi transmettre des ondes sur une grande distance sans augmenter la puissance d’émission, limitée légalement à 100 milliwatts. Seule solution : augmenter la qualité d’émission et de réception. Nous
avons donc installé une petite antenne d’émission et de grandes antennes de réception. Enfin, nous souhaitions restreindre l’accès de la connexion Internet à certains micros. Pour cela, nous avons changé le firmware du routeur par deux logiciels
libres : OpenWrt, afin que le routeur fonctionne sous Linux, et Squid, qui permet de partager à plusieurs un unique accès Internet. Nous avons ensuite souhaité étendre notre réseau. Nous avons donc monté une association, Lille-sans-fil.
Aujourd’hui, environ 150 personnes profitent de notre liaison Wi-Fi. Nous avons mis en place une messagerie instantanée et une radio libre. Des particuliers, des associations, des commerçants utilisent le réseau pour se faire connaître, et les
joueurs l’apprécient : Starcraft et Warcraft III ont beaucoup de succès !
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