Les adeptes de la voix sur IP (VoIP) risquent d’entendre de la friture sur leur ligne de téléphone. Le développement spectaculaire de cette technologie (qui consiste à faire transiter des communications téléphoniques par Internet en
permettant à l’utilisateur de bénéficier de tarifs réduits), a fini par faire grincer des dents quelques opérateurs de téléphonie traditionnels. Ils n’y portaient pas d’intérêt tant que seuls des férus de nouvelles technologies étaient
concernés ; mais depuis, la VoIP a gagné des millions d’adeptes. Au point de menacer directement les revenus des géants du secteur. Les répliques risquent donc d’être virulentes, à l’image du virage à 180?’ opéré au mois d’août par l’organisme
américain chargé de la régulation des télécoms. Alors qu’elle s’était toujours opposée à la régulation de la VoIP, la FCC (Federal Communication Commissions) envisage de taxer les opérateurs de téléphonie sur Internet.
Officiellement, cette mesure devrait servir à financer le service universel de téléphonie. Et permettrait aussi de rendre moins attractifs les tarifs de la VoIP, au grand soulagement des opérateurs traditionnels. Pour préserver leurs parts de
marché, ceux-ci n’hésitent pas à employer les moyens les plus retors pour détourner les consommateurs des services de VoIP. Aux Etats-Unis, certains petits opérateurs régionaux ont empêché leurs clients de recevoir des appels d’abonnés d’un
fournisseur de VoIP. De la même façon, des constructeurs de matériels télécoms proposent des appareils interdisant la téléphonie par Internet. Premiers intéressés : les hôtels, qui obligent leurs clients à utiliser leurs lignes fixes
surfacturées. Mais le coup de grâce viendra peut-être des gros opérateurs télécoms et des FAI. Ils pourraient, pour développer leurs offres payantes de VoIP, empêcher leurs clients d’utiliser des services concurrents…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.