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Dark Sector

Pour qui sonne le glaive

Sombre, au sens propre comme au figuré, sanglant, nerveux, parfois stressant, ce jeu qui prend clairement son inspiration du côté de Gears of War et Resident Evil 4 se révèle être une très bonne surprise, même si le scénario aurait gagné à être plus soutenu. Envoyé en mission d’infiltration dans une ville d’Europe de l’Est décimée par un virus (merci la guerre froide !), l’agent Hayden est contaminé. Mais le virus provoque sur lui une mutation physique progressive. Et qui, au final, lui sera utile pour combattre, car elle lui apporte des capacités de protection très particulières ainsi qu’une arme redoutable : le glaive.

Une arme sous contrôle total

Grâce au glaive, sorte de boomerang à trois lames indissociable du bras droit, notre héros peut éliminer l’ennemi à distance, récupérer des objets, ouvrir des portes… Mieux encore, après avoir été lancé dans un transformateur électrique ou dans une flamme, le glaive a le pouvoir de provoquer un court-circuit pour déverrouiller une porte, électrocuter ou enflammer des ennemis ou provoquer des explosions. Surtout, et c’est là le point le plus original, sa trajectoire peut être modifiée après son lancement.On suit ainsi le glaive en vol, en caméra subjective et au ralenti, et avec la fonction Aftertouch on le dirige vers l’adversaire en orientant la manette de jeu.

Par ici les munitions et la monnaie !

Bien sûr, Hayden bénéficie aussi d’armes plus classiques et devra récupérer, dans chaque recoin, de précieuses munitions. L’occasion aussi de ramasser les roubles qui traînent pour acheter des armes au marché noir.Les concepteurs de Dark Sector n’ont pas lésiné sur la variété des situations. Outre les séances de shoot classiques, auxquelles l’utilisation du glaive donne une saveur particulière, il faut abattre des hélicoptères au lance-roquettes, combattre le Jackal (une machine de guerre robotisée) puis en prendre le contrôle, ou encore résister à l’assaut des zombies. Mais aussi se sortir de situations délicates dans un temps imparti et, bien sûr, se coltiner des ‘ boss ‘ redoutables lors de longues séances de combat.Dans tous les cas, il faudra faire appel à ses capacités de réflexion et d’adresse pour s’en sortir. Ou simplement pour avancer. Ainsi, lancer son glaive par-dessus un portail, puis le diriger vers un bouton d’ouverture permet de libérer un accès… ce que l’on pourra mettre du temps à comprendre ! Côté réalisation, si le graphisme et la bande-son ne souffrent d’aucun défaut majeur, on pourra reprocher au titre des décors, certes de bonne facture mais très sombres. Reste qu’au final, et encore une fois, ce Dark Sector reste une excellente surprise, surtout pour les amateurs du genre.L’avis de la rédaction
On aime

Le bon équilibre entre énigme et adresse, l’action bien menée, les capacités du glaive qui ouvrent pas mal de perspectives, l’ambiance générale, un mode multijoueur de deux natures.
On naime pas
Le jeu trop sombre.
Mention Très bien
A partir de 18 ans

Testé sur PS3
Disponible également sur Xbox 360

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Hervé Cabibbo