PC
Plus de deux ans ont été nécessaires au développement de Impossible Creatures, de Microsoft . Ça en valait la peine : le petit dernier de la firme de Redmond apporte une touche d’originalité dans le monde des jeux de stratégie en temps réel. Sans révolutionner le genre, dominé par Warcraft, il lui offre un dépoussiérage. Certes, on retrouve le système classique de jeu. Il faut collecter des ressources, le charbon et l’électricité, pour pouvoir développer des infrastructures. Mais point de mitrailleuses, de canons ou de bombes. Votre armée sera créée à partir d’animaux manipulés génétiquement. Commencez par guider Rex Chance, héros du jeu, représenté par une petite unité à l’écran. Faites-lui explorer la carte à la recherche d’animaux sauvages. Prélevez-leur un échantillon d’ADN. Puis retournez à votre laboratoire, là où les choses sérieuses débutent. Choisissez deux bestioles et combinez-les pour associer leurs forces tout en éliminant leurs faiblesses. Vous pouvez modifier la tête, le corps, les pattes et la queue. Le nombre de combinaisons donne le vertige : plus de 200 000 monstres peuvent être créés à partir des 52 animaux du jeu. Au départ, c’est un vrai casse-tête que de trouver les bonnes espèces à marier. Mais on s’amuse comme un petit fou à fusionner les différents animaux, d’autant que ce sont souvent les mélanges les plus saugrenus qui s’avèrent les plus efficaces. Plus on avance et plus on découvre de nouvelles espèces à croiser. En fusionnant une libellule et un cachalot, vous donnerez naissance à un être (à vous de le baptiser) capable de nager, de voler et de lancer des attaques soniques sur les ennemis. Associez la rapidité du guépard et le camouflage du caméléon, et vous voilà en présence d’un espion rapide et invisible ! Vous aimez les blindés ? Combinez l’appétit du requin et la puissance du rhinocéros pour créer une redoutable ligne de défense ou d’attaque. Comme dans tout jeu de stratégie en temps réel, vous devrez combiner des forces d’attaque et de défense, des unités terrestres, marines et aériennes. Leur coût de production est fonction de leur puissance. De plus, certaines créatures sont dotées de capacités que l’on peut utiliser ponctuellement durant les combats. La campagne en mode solo se compose de quinze missions. Le didacticiel du jeu est bien conçu, mais un peu simpliste. N’y cherchez pas comment créer des groupes de combattants, la méthode n’y est pas expliquée. Les novices devront compléter leur apprentissage par une lecture complète du manuel de jeu. Malgré ce petit défaut, vous pourrez vous amuser longtemps. Les possibilités sont infinies. Seule inconnue à long terme, les combats en mode multijoueur. Vous devrez y effectuer vos manipulations génétiques et composer votre armée avant de jouer. Compte tenu du nombre de combinaisons possibles, il est compliqué de prévoir à l’avance la composition de l’armée ennemie… et donc de s’adapter. Mais nul doute que les stratèges sauront trouver les mutants les plus polyvalents.
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