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Coup de projecteur sur la… lumière !
1 mai 2006 à 00:00
Dans tous les domaines qui touchent à l’image, la lumière a une importance cruciale, mais son rôle est particulier en vidéo. Si le photographe peut sculpter littéralement la lumière, en s’appuyant sur un ensemble de techniques (poses longues, retouche…), le vidéaste, en revanche, dispose de moins de souplesse.
Quel que soit le type de film que vous prévoyez de réaliser, la lumière peut être votre principale alliée ou votre pire ennemie. Sa maîtrise et la bonne compréhension de ses effets sont d’autant plus cruciaux que l’amateur ne dispose pas des mêmes moyens d’éclairage que les professionnels qui souvent recréent entièrement l’ambiance lumineuse. Nous allons voir plus modestement comment tirer le meilleur parti de la lumière existante en la complétant au besoin par un éclairage d’appoint. Celui-ci sera indispensable dans les conditions de faible lumière – la sensibilité des caméscopes n’étant pas suffisante. Cette faiblesse se retrouve sur tous les modèles familiaux et même sur les caméscopes grand public destinés aux amateurs avertis (ceux dont le prix est situé entre 1 800 et 2 500 euros). Il n’y a guère que quelques modèles comme le Sony VX2100 ou, dans une certaine mesure, le Canon XM2 à s’en tirer honorablement en lumière faible. Du coup, surtout si vous réalisez des vidéos familiales, pour tourner en intérieur, un éclairage soigné est fondamental, faute de quoi vous obtiendrez, dans le meilleur des cas, des résultats granuleux de piètre qualité.Nous aborderons également le principe d’un éclairage de type ‘ plateau ‘ , mais à l’échelle de l’amateur.
Priorité à la lumière Que l’éclairage soit naturel ou artificiel, il doit permettre d’exposer correctement l’image. Plus la lumière est abondante, plus le diaphragme sera fermé et donc plus grande sera la profondeur de champ, et par conséquent la netteté. Même si votre caméscope permet de changer le temps de pose (ce qui n’est pas le cas des modèles à vocation familiale), en dessous du 1/50 de seconde, tous les mouvements seront traduits par des images saccadées. Cela dit, pour un plan fixe d’un sujet fixe (un paysage par exemple), l’utilisation d’un temps de pose un peu plus long peut permettre de compenser légèrement une lumière défaillante. Par ailleurs, lorsque la lumière est trop faible, la plupart des caméscopes augmentent d’eux-mêmes le gain, donnant alors une image granuleuse à cause du bruit.
Les avantages d’un bon éclairage Plus la lumière est intense, plus le diaphragme se ferme et plus on gagne en profondeur de champ. C’est grâce à elle que le sujet principal va pouvoir se déplacer dans le champ, sans obliger le cadreur à refaire constamment la mise au point. Elle permet également de réaliser une image où le premier plan, le sujet et l’arrière-plan sont nets. Si, lors d’un tournage en extérieur, la lumière n’est pas suffisante, il est préférable d’ajouter un éclairage supplémentaire. Pour cela, vous pouvez utiliser un réflecteur (un drap blanc peut très bien faire l’affaire), voire éventuellement un éclairage artificiel. Outre ce gain de profondeur de champ, cet apport de lumière peut servir, entre autres, à compenser un contre-jour. Et ce, d’une manière plus efficace que la fonction dite de ‘ contre-jour ‘ dont sont dotés presque tous les caméscopes actuels.
La lumière et la couleur La lumière n’a pas une couleur uniforme. Quand elle est naturelle, elle peut être blanche à midi, et à dominante rouge quand le soleil se couche. A contrario, quand la lumière est générée par des sources artificielles (flammes, lampes à filament ou à quartz), elle est plutôt jaune. La conséquence pratique pour un vidéaste est que la couleur de la lumière change presque sans arrêt, selon que l’on filme en intérieur ou en extérieur, selon l’heure de la journée, etc. Pour obtenir des images homogènes, il faut, même si cela peut paraître fastidieux, faire une balance des blancs pour chaque plan. Comme il n’y a pas toujours une zone vraiment blanche dans la scène que vous filmez, prenez l’habitude de glisser quelques feuilles de papier A4 dans votre sac, pratique et efficace. Si vous filmez un sujet éclairé par plusieurs sources (fenêtre et éclairage d’intérieur, par exemple), faites la balance des blancs le plus près possible de son visage et dans l’axe de la caméra pour avoir une valeur juste.
La lumière diffuse ou directionnelle Les caméscopes ont du mal à rendre correctement les contrastes importants. En extérieur, lorsque le soleil n’est pas voilé, la lumière directe est dure. Le contraste est parfois si élevé que les noirs paraissent bouchés et les blancs brûlés. À l’inverse, avec un ciel gris et nuageux, la lumière est diffusée sans que l’on perçoive exactement sa direction, et les contrastes sont nettement plus doux. Avec un éclairage artificiel, le problème est sensiblement le même. La règle d’or lorsque l’on tourne est donc d’éviter à tout prix les lumières directes. Cela n’est pas simple en extérieur, puisqu’on ne maîtrise ni la quantité de la lumière ni sa diffusion, mais il est parfois possible de tricher un peu en décalant le sujet ou, si cela n’est pas possible, en adoptant un point de vue différent. En ce sens, la lumière peut donc influer sur le cadrage, ou plus exactement sur le point de vue.
Utilisez un éclairage d’appoint La majeure partie des éclairages d’appoint destinés aux caméscopes se compose d’une lampe à quartz fixée devant un réflecteur (miroir concave gaufré). Du coup, le faisceau produit par ces torches, quelle que soit leur puissance, est double. Le premier faisceau, produit directement par la lampe, est direct. Le second, produit par le miroir et les multiples réflexions dues au gaufrage, est, lui, plus diffus. Suivant la forme et sur tout la taille du réflecteur, ainsi que la position de l’ampoule par rapport au miroir, le faisceau diffus est plus ou moins large mais, dans tous les cas, il entoure le faisceau central. Résultat : la lumière produite est dure, concentrée sur une faible surface. La possibilité d’orienter simplement cette lumière vers le plafond (sous réserve qu’il soit blanc) permet d’adoucir considérablement l’éclairage. Lorsque cela n’est pas possible, un diffuseur, qu’il s’agisse d’un filtre frontal pour la torche ou plus simplement d’un papier-calque placé, à l’aide de pinces à linge, sur les volets de la torche (si elle en a), adoucit la lumière.
Diffusez la lumière avec un adoucisseur D’autres accessoires peuvent être utilisés pour modifier la qualité de la lumière avec laquelle vous travaillez. L’utilisation d’un projecteur d’une puissance moyenne, par exemple de 500 watts, dont le faisceau est dirigé sur le sujet donne une lumière franche et brutale. Dans ce cas, le sujet semble écrasé par la lumière. L’emploi d’un ‘ adoucisseur ‘ peut éviter ce genre d’inconvénient.
Il vous faut alors équiper votre projecteur d’un diffuseur. Celui-ci peut être réalisé à par tir d’un simple papier-calque qui, placé devant le projecteur (à une distance suffisamment importante pour qu’il ne s’enflamme pas à cause de la chaleur), atténuera la lumière et l’adoucira. Vous pouvez, par exemple, fixer une feuille de papier-calque à une vingtaine de centimètres de votre projecteur à l’aide d’une tige métallique et de deux pinces à linge en bois (la pince à linge étant l’accessoire indispensable de tout bon vidéaste pro ou amateur). Il existe également, dans le commerce, une gamme de diffuseurs sous forme de rouleau, mais le plus simple reste le papier-calque. Vous pouvez également transformer la lumière naturelle ou artificielle directe en une lumière indirecte à l’aide d’un autre type de diffuseur-réflecteur. Par exemple, avec une plaque blanche de polystyrène, vous pouvez rediriger la lumière vers le sujet en par tant d’une lumière solaire ou d’un projecteur braqué sur un autre point.
Tournez comme sur un plateau L’utilisation de l’éclairage sur pied est réservée à des situations où les mouvements de tournage sont bien déterminés, par exemple, lors de prises de vue de fictions, d’un tournage documentaire ou tout simplement pour éclairer un champ bien précis. En bref, l’installation de l’éclairage et sa direction limitent les mouvements et les déplacements de la caméra (ou alors il faut déplacer l’éclairage pour que la lumière des images soit homogène). Lors de l’installation de cet éclairage, il faut donc déterminer les principaux axes de la lumière en fonction de celui de la caméra. Une des dispositions de lumière les plus utilisées en cinéma et en vidéo est réalisée à par tir de trois projecteurs. Deux projecteurs principaux sont placés de manière frontale de façon à faire avec l’axe central un angle allant entre 60 et 120 degrés. Ils doivent être montés en hauteur de façon à ce que l’axe de leur faisceau lumineux soit environ à 30 ou 40 degrés au-dessus de l’horizontal. Le troisième projecteur est placé dans le dos du sujet, de façon à le décoller de l’arrière-plan. Une fois les projecteurs mis en place, il faut effectuer les réglages de position en condition, de manière à éliminer toutes les ombres portées non désirables qui peuvent être générées par ceux-ci. Vous pouvez dans ces conditions, travailler sur pied ou à l’épaule et même prévoir des mouvements de caméra autour de l’axe d’éclairage. Ces conditions de lumière peuvent être utilisées en plaçant dans vos projecteurs des ampoules de 500 watts, mais également avec des ampoules moins puissantes, de façon à ne pas saturer la lumière de la scène. Un bon dosage de la puissance de la lumière vous permettra, dans ces conditions, de conserver l’ambiance de votre scène.
Convertissez la lumière Certains accessoires permettent de tricher avec la lumière et de convertir en lumière du jour un éclairage artificiel et vice versa. Ces conversions sont sur tout faites lorsque l’opérateur ne désire pas mélanger dans une même scène deux sources de lumière de nature différente. Le principal accessoire utilisé pour cette conversion est une ‘ gélatine ‘ qui, placée devant la source de lumière, se charge de la transformer. Ces gélatines se présentent sous la forme de minces feuilles de plastique transparent teinté, qui peuvent être découpées selon les besoins. Une gélatine bleue placée devant un projecteur ou une torche transforme cette lumière artificielle en lumière du jour. À l’inverse, une gélatine jaune orangé placée sur une fenêtre éclairant la pièce, transforme la lumière venant de l’extérieur en source équivalente à celle provenant d’un projecteur. L’utilisation des gélatines sur une source de lumière est très différente des filtres colorés fixés sur l’objectif que l’on utilisait autrefois en photo. Eux ne convertissaient pas une des sources de lumière, mais la totalité de la scène photographiée. Les gélatines, à linverse, servent à convertir une ou plusieurs des sources. Vous pouvez les utiliser soit avec un éclairage sur pied, soit avec une torche placée sur le caméscope.
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