Convertissez et gravez toutes les vidéos

Convertissez et gravez toutes les vidéos

Dire que la vidéo est omniprésente en ce début de siècle est un doux euphémisme !Très grands pourvoyeurs d’images animées, le cinéma et la télévision multiplient les canaux de diffusion et explorent d’autres univers, grâce à des avancées techniques décisives dans les domaines du tournage, du montage et des effets
spéciaux.Mais, dans le même temps, ils ont perdu leur monopole. Avec la généralisation du haut-débit et les progrès des technologies de compression, Internet fait trembler sur leurs bases ces industries qui, pourtant, se croyaient à l’abri. Et
ce qui est vrai pour la diffusion l’est aussi pour la production. Enregistrées à la télé ou filmées par de simples particuliers au caméscope, avec un appareil photo numérique, un téléphone portable ou une webcam, des milliers de séquences vidéo sont
mis chaque jour à la disposition du monde entier. Et le public raffole de ces productions maison, comme le prouve l’énorme succès des sites YouTube, Daily Motion et Google Video.Mais ce raz-de-marée de la vidéo numérique a aussi son revers : la multiplication des formats. Enregistrement en DV,
Mpeg2 ou Mpeg4, compression en DivX, XviD, distribution sur
DVD ou à travers les lecteurs QuickTime Player, Flash Player ou Windows Media, c’est à une dizaine de formats de fichier vidéo qu’est confronté l’internaute. Et l’irruption de la haute-définition n’arrange rien. De quoi y perdre son latin, alors que
tout ce que l’utilisateur demande, c’est de pouvoir regarder ces vidéos sur son PC ou son téléviseur.

Une affaire de codec

Faut-il installer un lecteur pour chaque format de fichier ? Ça n’est malheureusement pas la solution, car l’important n’est pas tant le logiciel de lecture que le codec. Ce terme barbare, né de la contraction des mots
” codeur ” et ” décodeur “, désigne un petit programme résidant en mémoire, une sorte de filtre utilisé pour le décodage en temps réel de signaux audio et vidéo numériques. Sans codec adéquat,
aucun matériel ni logiciel ne peut décompresser et diffuser les images et le son d’une séquence vidéo.Alors, parce que rien n’est plus frustrant que l’avertissement ci-dessous, suite à un double clic sur un fichier, nous avons décidé de vous guider sur le chemin plein d’embûches qui mène à la maîtrise des formats vidéo. Avec quelques
solutions de bon sens, basées sur des outils simples et pour la plupart gratuits. Pour que les écrans qui restent désespérément noirs ne soient plus qu’un mauvais souvenir.

Petit dictionnaire des sigles de la vidéo

Dans certains domaines informatiques, les choses sont relativement simples. L’extension ” .txt “, par exemple, indique que le fichier ne contient que du texte brut, une suite de caractères. Rien de tel
avec la vidéo numérique. On vous l’a dit, c’est une vraie jungle. La preuve ! Les sigles qui suivent désignent parfois une extension de format de fichier (AVI), parfois un codec (DivX), parfois une technologie d’encodage au sens large
(Flash).

Importante précision pour comprendre notre petit dictionnaire : vous allez lire l’expression ” format conteneur “. Elle désigne un format de fichier qui regroupe des contenus multimédias variés
encodés avec des codecs différents. Ainsi un fichier ” .avi ” peut-il indifféremment contenir un film compressé en DivX, une séquence DV transférée depuis un caméscope ou simplement un morceau de musique stéréo au format
Wave.

ASF

Format conteneur développé par Microsoft pour la diffusion en ” streaming “ (en direct, sans attendre la fin d’un téléchargement) sur Internet via le Lecteur Windows Media.

AVI Audio Video Interleave

Format conteneur de Windows. Un fichier AVI réunit une séquence vidéo, qui peut être encodée dans divers formats (DV, DivX, etc.), jusqu’à 99 pistes audio, et d’autres informations : sous-titres, métadonnées (titre, nom de
l’auteur), données temporelles de chapitrage et de synchronisation.

DivX

Codec dérivé du Mpeg4, le DivX connaît un succès planétaire grâce aux réseaux d’échanges de films ? souvent illégaux ? en peer to peer. Son efficacité est remarquable : un DVD-Vidéo de
8,5 Go compressé en DivX tient sur un CD de 650 Mo. L’image reste de bonne qualité, ainsi que le son au format MP3 même s’il est stéréo et non plus 5.1. Les fichiers portent généralement l’extension ” .avi “,
” .divx ” ou ” .mpg “.

DV Digital Video

Codec des caméscopes numériques. C’est celui qui garantit la meilleure qualité d’image, qui n’est que peu compressée, mais c’est aussi le plus encombrant : près de 1 Go pour cinq minutes de film. Une fois transférés sur PC,
les fichiers portent généralement l’extension ” .avi “ ou ” .dv “.

Flash

A l’époque du bas-débit (fin des années 1990), le plug-in Flash Player de Macromedia est devenu incontournable pour la diffusion d’animations interactives par Internet grâce à une technologie vectorielle permettant un téléchargement
rapide. Aujourd’hui propriété d’Adobe, Flash est un format conteneur courant pour la vidéo en ligne (extension ” .flv ” ou ” .swf “), mais fonctionne aussi hors ligne. Il est notamment utilisé par
des sites comme YouTube ou Google Video.

H.263

Le codec H.263, dont les concepteurs du Mpeg4 se sont inspirés, est à la base des applications vidéo des téléphones mobiles : enregistrement, envoi par MMS et diffusion en streaming par les opérateurs. Il est le résultat d’un
projet international nommé 3GPP, d’où l’extension ” .3GP ” des fichiers.

H.264

Déclinaison du H.263 et du Mpeg4, H.264 est le codec de demain. Son champ d’application inclut la diffusion en haute définition par câble, satellite, TNT (il est obligatoire en France pour les chaînes payantes), Internet et réseaux
de téléphonie mobile. C’est également le codec des disques vidéo Blu-Ray et HD-DVD. Il est inclus dans QuickTime 7 d’Apple, qui vend ses vidéos pour iPod dans ce format avec l’extension ” .m4v “.

MOV

Abréviation de movie (film).

Format conteneur du logiciel de diffusion multimédia QuickTime d’Apple. L’extension ” .mov ” est parfois remplacée par ” .qt “. Un fichier QuickTime réunit plusieurs pistes
pouvant contenir chacune une séquence vidéo ou audio, une image fixe, des sous-titres ou encore des effets spéciaux. Chaque piste peut être encodée avec l’un des 50 codecs compatibles avec QuickTime, du MP3 au Jpeg en passant par le Flash, le
DV et le Mpeg4.

Mpeg1

Première norme établie par le Moving Picture Experts Group, organisme qui définit les standards internationaux de compression vidéo, le Mpeg1 est le codec des VCD (Video CD), disques compacts vidéo très utilisés en Asie. La
définition maximale du Mpeg1 est de 352 x 288 pixels, d’où une qualité d’image médiocre. Le format audio des fichiers Mpeg1 est le MP3 (Mpeg1 Audio Layer 3).

Mpeg2

Le Mpeg2 est le codec des DVD-Vidéo, dont la définition est de 720 x 576 pixels, et aussi celui des SVCD (Super Video CD). Il inclut une piste de son surround multicanal 5.1. Ses fichiers ont pour extension
” .mpg “, ” .mpeg “, ” .mpeg2 “, ” .avi “, ” .mov “, ou encore ” .vob ” lorsqu’ils sont
inclus dans un DVD-Vidéo.

Mpeg4

Dernière évolution du Mpeg, le Mpeg4 est plus efficace que le Mpeg2. A qualité égale, les fichiers sont plus compacts. Il est aussi plus polyvalent, son champ inclut la télévision haute définition, le streaming sur Internet, la
diffusion sur appareils mobiles et les jeux vidéo. Les nouveaux caméscopes à carte mémoire enregistrent généralement en Mpeg4. Les fichiers ont l’extension ” .mp4 ” ou ” .mpeg4 “.

RealVideo

Codec développé par Real Networks pour la diffusion en streaming par Internet via le plug-in RealPlayer. Les fichiers vidéo portent l’extension ” .rm ” ou ” .rmvb “.

WMV
Windows Media Video

Format de fichier vidéo du Lecteur Windows Media de Microsoft.

XviD

Codec développé dans la communauté du logiciel libre pour contrer l’orientation commerciale du DivX. Contrairement au DivX 6, le codec XviD et son code source sont entièrement gratuits. Les fichiers ont pour extension
” .xvid “, ” .avi “, ” .ogm ” ou parfois ” .mpg “.