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Contraste des performances

Les concepteurs d’appareils photo ultracompacts sont confrontés au paradoxe suivant : intégrer un écran toujours plus grand dans un boîtier toujours plus petit et plus fin….

Les concepteurs d’appareils photo ultracompacts sont confrontés au paradoxe suivant : intégrer un écran toujours plus grand dans un boîtier toujours plus petit et plus fin. Pour arriver à résoudre ce dilemme, les ingénieurs ont dû sacrifier quelques fonctionnalités. Olympus a privilégié la taille de l’écran au détriment des commandes. Le SP-700 intègre donc un grand écran (7,62 cm) qui emplit pratiquement l’intégralité du dos de l’appareil, ne laissant qu’un petit bandeau de deux centimètres de large pour les commandes. Celles-ci sont du coup réduites à leur plus simple expression. Les boutons d’affichage, de mise à la corbeille ou d’impression sont extrêmement fins et peu pratiques à manipuler. Même le bouton en croix (habituellement si commode à utiliser) se trouve vraiment à l’étroit. Le bouton OK, disposé trop près des options de sélection, rend difficile la navigation dans les menus. Dommage, car l’écran est vraiment magnifique. Clair et extrêmement fluide (le rendu des couleurs est un peu long à se mettre en place), son affichage assure un confort de visée non négligeable. L’écran LCD du Sony T5, quant à lui, n’a pas à rougir de ses spécificités. S’il est plus petit que son concurrent, il n’en reste pas moins très agréable à utiliser par sa fluidité et sa luminosité. Les deux écrans sont protégés par une vitre de protection trop réfléchissante pour une utilisation en plein soleil. Côté manipulation, Sony renonce à l’agencement de ses commandes de réglage à gauche et retrouve une organisation plus classique. La mise sous tension, par abaissement du volet de protection de l’objectif, est à la fois pratique et rapide. La navigation dans les menus est très intuitive et ne requiert pas plus de cinq minutes pour devenir familière. Une différence notable avec l’interface du SP-700, vraiment brouillon et peu séduisante.

Rapidité en question

Le Cyber-shot T5 est un petit nerveux. Il devient totalement opérationnel en moins de deux secondes. La mise au point et le déclenchement sont quasi instantanés. À l’usage, le T5 est très réactif et très agréable. À côté, l’Olympus SP-700 fait presque figure de lambin. Il faut patienter plus de trois secondes avant de pouvoir déclencher, la mise au point n’est pas des plus rapides (surtout en basses lumières) et nos tests en laboratoire ont mis en évidence un retard au déclenchement de 0,08 s. Ce retard est dans l’absolu négligeable mais symptomatique du comportement du boîtier. En outre, le SP-700 ne dispose pas d’un vrai mode rafale et se contente d’un système multivue qui réunit jusqu’à neuf vignettes sur une seule image.

Qualité des images

Sur le plan de la qualité des images, les deux protagonistes se disputent âprement la palme. Les images délivrées par ces deux ultracompacts sont très proches en termes de précision et de piqué. Les objectifs semblent assez bien construits, car le vignettage et les problèmes de distorsion sont peu visibles sur les photos. En revanche, le T5 de Sony n’est pas exempt d’aberrations chromatiques. Toutefois, sur des tirages en 10 x 15, les franges pourpres, caractéristiques de ces défauts, sont pratiquement indiscernables. Concernant le bruit numérique, le SP-700 d’Olympus remporte le round haut la main. En effet, si à 64 ISO, les images du Sony T5 sont impeccables, les résultats se gâtent rapidement dès que la sensibilité augmente, et à 400 ISO, les images sont constellées de pixels incohérents. En mode P, la sensibilité du SP-700 ne dépasse pas 400 ISO. Pour cette valeur, le bruit est assez bien géré. Voguant sur la mode de la stabilisation, Olympus a décidé d’intégrer un système anti-flou au SP-700. Le principe est relativement basique : il s’agit d’une simple augmentation de la sensibilité à 800 ISO. Si, sur le papier, la fonction semble pertinente, sur le terrain, la sensibilité se bloque parfois à 400 ISO sans possibilité de la modifier manuellement. Dommage car cette fonction perd du coup de son utilité. Autre regret, le mode vidéo qui, en 640 x 480, est limité à 20 secondes d’enregistrement.

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Renaud Labracherie