Nos appareils de télévision possèdent un système d’affichage assez limité. Pour s’en rendre compte, il suffit d’approcher les yeux à moins de cinquante centimètres d’un écran en fonctionnement : de fines lignes noires horizontales découpent l’image en lamelles. Pourtant, à la même distance, rien de semblable ne se produit sur un écran d’ordinateur. L’affichage y est clair, net et précis.
Une question de lignes
Cette différence s’explique par le procédé dit progressif, qui est utilisé sur les écrans de micros. Avec les téléviseurs, il s’agit d’un affichage entrelacé. Progressif, entrelacé, qu’est-ce que c’est ? Vous connaissez sûrement le principe du cinéma : 25 images par secondes défilent sur une toile pour donner l’illusion du mouvement. Eh bien, votre téléviseur se joue de vos sens de la même façon. Avec son affichage entrelacé, il va même plus loin ! Car chacune des images affichées sur un téléviseur n’est en fait qu’une ‘ demi-image ‘. Plus précisément, il s’agit d’une image incomplète : une ligne sur deux s’affiche lorsque le faisceau lumineux balaye l’écran. Au passage suivant du faisceau, les lignes précédemment ignorées s’affichent, tandis que celles précédemment affichées sont ignorées.Ainsi, les lignes paires puis impaires s’affichent-elles tour à tour. Chacune de ces ‘ demi-images ‘ s’appelle une trame. Pour conserver la proportion de 25 images par seconde, 50 trames par seconde sont donc envoyées à l’écran. Et c’est la persistance de la trame précédente dans l’?”il qui donne l’illusion de voir des images complètes. Toutefois, un léger lignage horizontal reste perceptible, car votre ?”il et votre cerveau ne se laissent pas berner si facilement.
Toute source n’est pas progressive
Avec un balayage progressif, cela se passe différemment. Le faisceau balaye (affiche) une ligne, puis directement la suivante. L’image apparaît donc dans son intégralité au rythme de 25 images par seconde. Aucun lignage n’est alors perceptible, et on obtient un affichage lisse, mieux détaillé et plus proche du rendu obtenu au cinéma. L’affichage progressif ne donne le meilleur de lui-même qu’avec une source elle aussi progressive. Heureusement, pratiquement tous les films sur cassette VHS ou DVD-Vidéo sont en affichage progressif, pour la bonne et simple raison qu’ils sont issus de pellicules de cinéma. Et celles-ci sont bien évidemment à affichage progressif, puisqu’elles contiennent une succession d’images complètes. En revanche, les émissions télévisées (journaux, talk-shows, événements sportifs) nous offrent un affichage entrelacé.Les caméras ancienne génération qui filment ces événements capturent les images trame par trame. Dans ces émissions, les objets en mouvement se déplacent donc d’une trame à la suivante. Il est alors très difficile pour un moyen de diffusion à affichage progressif (un téléviseur progressif, par exemple) de fabriquer une image complète de qualité à partir de deux trames incomplètes. C’est pourquoi, avec l’avènement des moyens de diffusion progressive, arrivent aussi sur le marché des caméras dites également progressives qui capturent désormais les images dans leur intégralité.Caméscopes DV grand public et caméras professionnelles basculent ainsi petit à petit vers le progressif pour que l’ensemble de la chaîne vidéo ne se constitue plus que d’une suite d’images entières… pour le plus grand bonheur de nos yeux. Avec le balayage progressif, l’image est plus propre !
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