Pour passer des CD-Audio et CD-Rom fabriqués industriellement à l’aide d’une presse et d’une matrice en verre, aux disques optiques enregistrables par tout un chacun, il a fallu inventer une autre technique d’écriture. Rappelons que les informations numériques sont stockées sous forme binaire, c’est-à-dire composées de ‘ 0 ‘ et de ‘ 1 ‘. Sur les disques optiques non inscriptibles, la matrice creuse des cuvettes microscopiques. Le laser du lecteur de CD les interprète par la suite comme des ‘ 1 ‘ binaires.Un graveur de disques inscriptibles (CD-R et DVD-R) utilise un laser dix fois plus puissant. Pour écrire un ‘ 1 ‘, le laser traverse la couche transparente de polycarbonate et vient frapper une couche de colorant organique translucide (‘ dye ‘, en anglais). Il en brûle une surface minuscule, la rendant opaque. Les anglophones utilisent d’ailleurs les termes ‘ burn ‘ (brûler) pour la gravure et ‘ CD-burner ‘ pour le graveur. Lors de la lecture, le laser ne pourra pas traverser la surface opaque. Il ne sera donc pas réfléchi par la couche métallique du disque, événement que le lecteur interprétera comme la présence d’un ‘ 1 ‘. Voilà pour les disques inscriptibles une seule fois. Qu’en est-il des disques réinscriptibles, tels que les CD-RW, DVD-RW et BD-RW (Blu-ray) ? Le colorant est remplacé par un alliage de métaux rares, emprisonné entre deux couches isolantes. Sa particularité : il change de structure en fonction de la température. Frappé par un laser à 600?’C, l’alliage ne laisse plus passer la lumière : il devient ‘ amorphe ‘. Soumis de nouveau à une température de 200?’C, il retrouve sa structure cristalline originelle et redevient transparent, prêt pour une nouvelle gravure
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