Les reflex numériques produisent des clichés de meilleure qualité que les compacts ou les bridges. Tous les grands fabricants en proposent désormais à moins de 1 200 euros.
Si les passionnés de photographie apprécient tant les reflex, c’est parce que ces appareils offrent plusieurs avantages par rapport aux autres types de modèles. D’abord, leur visée reflex permet de viser à travers l’objectif ; on voit ainsi la photo telle qu’elle sera, sans le problème de parallaxe des compacts et de façon plus naturelle qu’avec le viseur électronique des bridges. Ensuite, ils peuvent recevoir divers objectifs, pour adapter l’optique aux conditions des prises de vue : un grand-angle pour les paysages, un téléobjectif pour les sujets lointains, etc. Les reflex étant aussi plus volumineux que les compacts, ils offrent une meilleure prise en main et des boutons d’accès direct aux fonctions. Les reflex numériques présentent un atout supplémentaire : à définition égale, leurs capteurs sont plus grands que ceux des bridges et des compacts. Du coup, les clichés sont mieux définis et moins bruités quand la sensibilité est poussée afin de capter plus de lumière. Tous les grands fabricants proposent aujourd’hui des reflex numériques d’entrée de gamme à moins de 1 200 euros. Adaptés aux non-spécialistes, ces modèles disposent de fonctions simplifiées (les modes ‘ scènes ‘ ) permettant de photographier dans presque toutes les situations sans paramétrage compliqué. Tous offrent aussi des réglages avancés à ceux qui veulent garder le contrôle de la prise de vue… Et comme nous l’avons constaté lors de nos tests, les quatre reflex de ce dossier génèrent des clichés de grande qualité. La plupart acceptent des objectifs conçus pour des reflex argentiques compatibles. Mais leur focale est modifiée par un facteur de grossissement d’environ 1,5 dû à la taille du capteur, ce qui réduit le potentiel des modèles grands-angles. Ainsi, un zoom 28-105 mm se transforme en un 44-168 mm une fois greffé sur un reflex numérique… C’est pourquoi les fabricants proposent leur reflex en kit, avec un zoom de très courte focale… et, malheureusement, souvent de qualité médiocre. Il faut donc prévoir un investissement supplémentaire pour s’équiper d’un meilleur objectif.
Le choix de l’Ordinateur Individuel : EOS 350D – Canon : nouvelle star Remplaçant le 300D, le premier reflex numérique grand public de Canon, l’EOS 350D s’avère si performant qu’il chasse sur les terres de l’EOS 20D, l’appareil semi-pro de la marque. Plus compact et plus léger que son prédécesseur, le 350D intègre le même processeur de signal que les modèles pros de la marque (le Digic 2). Du coup, il se montre très réactif : il est opérationnel moins d’un tiers de seconde après l’allumage et l’autofocus nécessite 0,2 seconde pour faire le point, même par faible lumière. Satisfecit également pour le mode rafale, qui mitraille en définition maximale au rythme de 2,9 images par seconde, sans limite. Impressionnant ! En outre, bien qu’il soit livré avec un objectif médiocre, il produit des images de très bonne qualité, surtout en grand-angle. D’autant que le bruit numérique, déjà très discret à 800 Iso, reste tout à fait acceptable à 1600 Iso, ce qui est remarquable. Détail sympathique, le 350D gère le mode E-TTL2 pour moduler la puissance du flash, ce qui permet des expositions plus naturelles. Malgré son extrême compacité, l’appareil offre en outre une excellente prise en main. Dommage toutefois que, lorsque l’on vise avec l’?”il gauche, l’arête du nez vienne cogner contre le bouton de sélection du mode photo. Seul regret, la finition, tout en plastique léger, est moins flatteuse que celle des concurrents.
Caractéristiques
Capteur : Cmos 8 mégapixels, 22,2 x 14,8 mm Définition maximale : 3 456 x 2 304 points Objectifs 24 x 36 compatibles : ceux des gammes EF et EF-S Rapport d’agrandissement : 1,6 Format de carte mémoire : Compact Flash Diagonale de l’écran LCD : 4,6 cm Interface : USB 2.0 Dimensions : 125 x 96 x 130 mm Poids (avec l’objectif fourni et la batterie) : 725 g
Points forts
Très grande réactivité Très bonne qualité d’image Compacité et légèreté Bruit numérique très faible
Points faibles
Qualité de l’objectif fourni
999 euros boîtier nu 1 099 euros avec un objectif 18-55 mm
D70 – Nikon : Valeur sûre Ce Nikon se distingue par une finition de haut niveau, plus flatteuse que celle de l’EOS 350D. Ses dimensions et son poids sont en revanche supérieurs. Avec sa double molette de sélection, le D70 s’avère plus agréable à utiliser en mode Manuel que le Canon. L’ergonomie est excellente, avec un accès aisé et rapide aux commandes de prise de vue, via des boutons dédiés. On apprécie aussi de pouvoir afficher une grille sur le verre de visée, pour cadrer la photo. Autre atout, l’objectif fourni, en kit, est meilleur que celui de l’EOS 350D. De fait, le rendu est excellent. Pour le reste, le D70 est en retrait, surtout en raison de son capteur (6 mégapixels contre 8) et de sa vitesse, tant pour le mode rafale que pour l’autofocus ou la réactivité à l’allumage. Le D70 est à recommander aux amateurs disposant d’objectifs Nikon.
Caractéristiques
Capteur : CCD 6 mégapixels, 23,7 x 15,6 mm Définition maximale : 3 008 x 2 000 points Objectifs 24 x 36 compatibles : ceux de la gamme DX Rapport d’agrandissement : 1,5 Format de carte mémoire : Compact Flash Diagonale de l’écran LCD : 4,57 cm Interface : USB 1.1 Dimensions : 140 x 111 x 78 mm Poids (avec l’objectif fourni et la batterie) : 1 080 g
Points forts
Excellente ergonomie Qualité de l’objectif fourni Grille d’aide au cadrage
Points faibles
Anciens flashes non compatibles
Prix
1 199 euros boîtier nu 1 499 euros avec un objectif 18-70 mm
E-300 – Olympus : Audacieux L’E-300 surprend par son esthétique, qui tranche avec celle d’un reflex traditionnel. La raison : le système de visée par pentaprisme a été remplacé par un prisme de Porro, afin de réduire l’encombrement. Pari à moitié gagné. S’il est moins haut que les reflex concurrents, l’E-300 reste plus volumineux que l’EOS 350D ou le *istD S. La prise en main est agréable et sûre, même si l’accès à certaines commandes n’est pas très pratique. Ainsi, il faut passer par l’écran LCD pour sélectionner le mode de mise au point manuel. Autre souci, le E-300 est le seul reflex de cette sélection à ne pas intégrer d’écran LCD monochrome pour le rappel des paramètres de prise de vue. En outre, l’objectif fourni (un 14-45 mm, équivalant à un 28-90 mm) est de qualité moyenne. De même, le bruit est assez prononcé dès 400 Iso. Reste le prix de vente, très attractif : l’E-300 est le moins cher des reflex testés.
Caractéristiques
Capteur : CCD 8 mégapixels, 17,3 x 13 mm Définition maximale : 3 264 x 2 448 points Objectifs : 24 x 36 compatibles : ceux de la gamme E-System Rapport d’agrandissement : 2 Format de carte mémoire : Compact Flash Diagonale de l’écran LCD : 4,6 cm Interface : USB 1.1 Dimensions : 140 x 80 x 140 mm Poids (avec l’objectif fourni et la batterie) : 938 g
Points forts
Qualité de construction Prise en main agréable Objectifs conçus sur mesure
Points faibles
Pas d’écran LCD monochrome Qualité de l’objectif fourni Bruit sensible dès 400 Iso
Prix
899 euros (avec un objectif 14-45 mm ; l’E-300 n’est pas vendu boîtier nu)
*ISTD S – Pentax : Bien construit Si le *istD S (lire Starist) est le reflex le plus compact du moment avec l’EOS 350D, sa finition est en revanche plus flatteuse que celle de son rival. Et il se montre particulièrement agréable à l’usage. On apprécie le rappel des paramètres de prise de vue sur l’écran de contrôle monochrome, y compris en mode Scènes. Pratique pour le débutant qui souhaite comprendre les réglages effectués par l’appareil dans des conditions particulières (contre-jour, photo d’action, portrait, etc.). Côté qualité d’image, le capteur (un 6 mégapixels d’origine Sony) génère très peu de bruit. En revanche, les tests sur mire ont mis en lumière un léger manque de fidélité des couleurs et une tendance à la sous-exposition. Côté réactivité, le *istD S s’avère relativement véloce, sans pour autant rivaliser avec le Canon : son autofocus est moins vif et il lui faut 1,18 seconde pour être opérationnel après l’allumage. Cet appareil n’en demeure pas moins une valeur sûre pour tous ceux qui veulent recycler leurs anciens objectifs argentiques de marque Pentax.
Caractéristiques
Capteur : CCD 6 mégapixels, 23,5 x 15,7 mm Définition maximale : 3 008 x 2 008 points Objectifs 24 x 36 compatibles : ceux des gammes K, KA, KAF et KAF2 Rapport d’agrandissement : 1,6 Format de carte mémoire : SD-Card Diagonale de l’écran LCD : 5,1 cm Interface : USB 2.0 Dimensions : 126 x 89 x 128 mm Poids (avec l’objectif fourni et la batterie) : 826 g
Points forts
Qualité de construction Prise en main agréable Affichage des paramètres de prise de vue
Points faibles
Manque de fidélité des couleurs Qualité de l’objectif fourni
Prix
1 095 euros boîtier nu 1 166 euros avec un objectif 18-55 mm
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