En ce temps-là, il fallait débourser en moyenne 100 francs par mois rien que pour avoir accès aux tuyaux d’un fournisseur d’accès. Le débit théorique maximal des données passant par les artérioles d’Internet culminait à 33,6 kbit/s (même pas 56 kbit/s !). ADSL était un sigle totalement inconnu du public, et le mot ‘ forfait ‘ désignait davantage un délit qu’une offre commerciale. On devait vivre avec l’idée que la ligne téléphonique serait forcément occupée durant le temps passé sur Internet. N’oublions pas un point très important : il fallait payer, en plus de l’abonnement, chaque minute de connexion à… France Télécom, seul et unique opérateur. Le terme ‘ dégroupage ‘ évoquait la dispersion de troupeau. Voilà ce qu’était l’Internet de 1998 en France ! (voir Micro Hebdo numéro 10). Aujourd’hui, un abonné au haut débit surfe entre 20 et 200 fois plus vite pour un coût mensuel d’une trentaine d’euros (200 francs environ). Alors peut-être qu’en 2012, je surferai à 4 Gbit/s pour 1 euro par mois… à moins qu’on ait inventé d’ici là lInternet photonique, mille fois plus rapide ! Qui sait ?
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