A toutes les étapes de la création d’un clip vidéo, de la rédaction du synopsis à la création du master, en passant par le tournage, le montage ou l’étalonnage, l’informatique est omniprésente. Pour la réalisation du clip de leur chanson Feverish, Wide Open Cage, groupe français d’électro, a opté pour le tout numérique. Ici, le recours aux technologies numériques s’est révélé particulièrement utile, car il a permis de réaliser sans heurts et au meilleur coût le projet artistique initial.Tout commence avec le synopsis, que le réalisateur, Philippe Roizès, remet au manager du groupe. L’idée centrale du clip est de faire naviguer le spectateur entre deux ambiances très tranchées. D’un côté, une pièce lumineuse et vide où deux femmes au visage froid, en tenue de sport pédalent sur des vélos d’appartement. De l’autre côté, une pièce sombre remplie de bougies, où les deux mêmes femmes, en robe longue et blanche, évoluent l’air angélique. Le synopsis accepté, le tournage est prévu pour le 28 février 2004. Le clip sera réalisé avec une caméra numérique, qui simplifie la phase de post-production. Elle permet aussi de filmer des scènes dans lesquelles existe un fort contraste. Par rapport à une caméra traditionnelle, elle offre aussi une meilleure restitution des détails.
Une qualité irréprochable
L’image obtenue est de meilleure résolution et duplicable à l’infini, sans perte de qualité visible à l’?”il. Pendant le tournage, le réalisateur peut aussi contrôler le résultat de sa création en direct, grâce à l’écran de télévision lié à la caméra.Après le tournage, la phase de montage reste très classique. Les 20 et 21 mars, le réalisateur et Aurélie, la monteuse, se retrouvent dans un studio loué pour l’occasion. Le montage s’effectue scène par scène, sur un micro doté du logiciel professionnel Avid. Aurélie fait en sorte que le passage d’une scène à l’autre soit fluide, et en accord avec la musique et son tempo… un travail d’orfèvre.Une fois le montage terminé, le clip n’est cependant pas terminé. Les musiciens du groupe, venus voir le résultat, s’étonnent d’ailleurs du ‘ grain de l’image très brillant, similaire à celui d’une émission de téléachat ‘. En effet, les images, leurs couleurs et les effets ne sont ajoutés qu’à la fin du processus, en régie numérique.Une semaine plus tard, rendez-vous avec l’étalonneur. C’est Benoît, lui aussi artiste du numérique, qui jongle avec un joystick et un pad digital. Dans un premier temps, il procède à l’uniformisation de la lumière et de la couleur. Il effectue ensuite l’étalonnage avec un boîtier appelé Colorado. Puis il passe aux effets avec d’autres boîtiers, comme le truqueur.
Des images retravaillées
En fonction de ses gestes, les images se ‘ floutent ‘, les peaux pâles prennent de la texture, l’image se ‘ matifie ‘. Le travail validé, Benoît peut alors enregistrer le master, qui réunit l’étalonnage et les différents effets. Il ne restera plus à l’ingénieur du son quà poser une version définitive de la chanson. Le clip sera enfin prêt à être diffuséwww.wideopencage.com
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