Quels sont les critères à prendre en compte au moment de l’achat d’un scanner ? Tout comme les appareils photo et les imprimantes, la résolution est loin d’être le seul atout d’un bon produit.Les négatifs contenant plus d’informations qu’une image tirée sur papier, il est toujours préférable de partir de ces derniers pour obtenir la meilleure qualité de numérisation. La prise en charge de vos négatifs par le scanner est donc le premier critère de choix si vous voulez réaliser un bon travail de numérisation. Il existe sur le marché trois types de scanners : les scanners ‘ à plat ‘ uniquement dédiés aux documents opaques (livre, photo, texte…), les scanners ‘ films ‘ qui sont au contraire spécialisés dans la numérisation de documents transparents (négatifs et diapositives), et les scanners dits ‘ mixtes ‘, prenant en charge tous types de supports.Les deux premières catégories ont tendance à disparaître du marché : les scanners à plat sont délaissés au profit des multifonctions pour les tâches bureautiques courantes, tandis que les scanners films, toujours onéreux, voient leurs caractéristiques, autrefois professionnelles, rattrapées par les scanners mixtes. Ces derniers, dotés d’un dos lumineux pour la numérisation des transparents, établissent aujourd’hui un excellent compromis entre polyvalence et qualité. C’est d’autant plus le cas avec les modèles multifonctions, intégrant aussi une imprimante et offrant ainsi un véritable labo numérique à domicile. En fonction de leurs performances et de leur équipement, vous trouverez de nombreux modèles à des prix allant de 150 à 750 euros. Les principaux constructeurs sont Canon, Epson et HP. Seuls les photographes les plus exigeants se laisseront tenter par les scanners films plus onéreux, moins polyvalents, mais plus productifs et présentant une qualité d’analyse irréprochable. Il faudra débourser entre 800 et 3 000 euros pour s’offrir ces excellents modèles proposés par Nikon ou Epson. De même, outre la qualité de la machine elle-même, les scanners haut de gamme sont souvent livrés avec des suites logicielles beaucoup plus riches, offrant une maîtrise plus complète des réglages.
Une bonne résolution ne fait pas tout
Quelle que soit leur catégorie, tous les scanners fonctionnent sur le même principe : une source lumineuse éclaire le document (par réflexion pour les documents opaques, par transmission pour les transparents), tandis qu’un capteur CCD en forme de barrette analyse l’image formée par un système optique. Le document restant en principe bien sage sur sa vitre, tout ce petit monde a donc le temps de balayer celui-ci de haut en bas, pour former une image complète.Plus le système d’analyse est précis, plus la résolution d’entrée est élevée. Celle-ci, exprimée en dpi (de l’anglais ‘ dot per inch ‘, soit ‘ points par pouce ‘), correspond au nombre de pixels obtenus dans l’image numérique par unité de surface de l’original. Une résolution importante est indispensable pour numériser tous les détails d’un négatif 24 x 36, voué à être agrandi.Les scanners mixtes offrent des résolutions allant de 3 200 à 6 400 dpi, ce qui est largement suffisant dans la plupart des cas. Ainsi, un négatif de 24 x 36 mm (à peu près 1 x 1,5 pouce) scanné à 3 200 dpi aura grosso modo une définition de 3 200 x 4 800 pixels, soit tout de même plus de 15 mégapixels ! Peu d’appareils numériques peuvent se vanter d’une telle définition…
Anti-poussière recommandé
D’autres critères sont donc déterminants dans le choix d’un modèle de scanner, notamment sa capacité de numérisation, définissant le nombre de vues qu’il peut scanner simultanément. Pouvoir lancer la numérisation automatique de vingt-quatre vues est tout de même plus confortable que d’avoir à changer la bande de négatif toutes les quatre vues. Faites attention au format pris en charge, si vous possédez des films moyen format 6 x 6 cm par exemple. Si tous les modèles peuvent scanner un document A4, c’est souvent la surface de numérisation des transparents qui différencie deux modèles à 100 euros de différence.Du côté des performances, les autres éléments importants sont la Dmax (puissance d’analyse des zones très sombres, assurant une restitution intégrale des modulations de l’original), ainsi que la vitesse de numérisation. Jetez un ?”il à la connectique (USB ou FireWire), à la qualité de fabrication (en particulier des passe-vues pour négatifs, souvent fragiles) ou encore à l’encombrement et au volume sonore. Certaines numérisations peuvent durer des heures… Autant alors choisir un modèle pas trop bruyant ! Enfin, si vous scannez régulièrement des diapos ou des négatifs, il faut que l’appareil dispose d’un système d’élimination des poussières et des rayures par analyse infrarouge, sans quoi, vous passerez des heures à retoucher celles-ci à la main ! Une fois agrandi, un négatif a priori ‘ propre ‘ révèle toujours un nombre étonnant d’imperfections. Nommés Fare niveau 3 ou Digital Ice, suivant les marques, ces systèmes très efficaces vous permettront de gagner un temps précieux. Ils ne fonctionnent pas avec les négatifs noir et blanc dont les sels d’argent sont opaques aux rayons infrarouges. En plus de la suppression des impuretés, ces technologies assurent une correction du grain des films, une restauration des couleurs et, parfois, une amélioration des photos prises en contre-jour. De quoi donner une nouvelle jeunesse à vos photos anciennes.
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