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Choisir son reflex numérique

Pour bien choisir son reflex numérique, voici les principaux critères à retenir et les pièges à éviter.

Pour un budget qui peut descendre sous les 600 euros, il est possible d’acquérir un boîtier reflex numérique et de photographier dans de très bonnes conditions. Reste à définir quel modèle vous convient le mieux. Si vous êtes familier des boîtiers argentiques, certaines notions vous seront très utiles lors de l’achat. Néanmoins, le numérique apportant son lot de nouveautés, il y a fort à parier que votre ancienne grille d’évaluation en soit quelque peu bouleversée.

Le nombre d’Iso importe-t-il ?

Plus la plage de sensibilité, exprimée en Iso, se révèle large et plus vous serez libre de réaliser des photos sans recours au flash intégré, par exemple. Retenez ceci : le capteur sera d’autant plus sensible à la lumière que la valeur de la sensibilité Iso sera élevée. Si la plupart des modèles offrent désormais une sensibilité haute de 1 600 Iso, les constructeurs n’hésitent pas à pousser cette valeur jusqu’à 3 200 Iso sur certains boîtiers. Tout avantage ayant une contrepartie, l’augmentation de la sensibilité entraîne l’apparition plus ou moins prononcée de points parasites. On parle alors de bruit numérique. Notez toutefois que deux boîtiers réglés sur la même sensibilité n’afficheront pas forcément un même niveau de bruit sur les images délivrées. Tout dépend de la qualité de la gestion du bruit, directement prise en charge par le processeur de traitement d’image.

Un modèle ultracompact est-il vraiment plus pratique ?

Auparavant, les boîtiers reflex offraient tous le même gabarit. Avec l’arrivée du numérique sont apparus des boîtiers plus compacts, se destinant plus particulièrement au grand public. Outre le faible encombrement, ces modèles se révèlent aussi plus légers, de l’ordre de 500 grammes. En théorie, ces caractéristiques constituent des atouts. Mais un boîtier trop léger est moins stable en main, et un petit boîtier est peu pratique pour les utilisateurs possédant de grandes mains. Raison de plus pour tester l’appareil en magasin afin de vérifier si l’ergonomie vous satisfait ; il existe de nombreux modèles, vous trouverez forcément celui qui vous convient.

Comment évaluer la réactivité d’un reflex et à quoi cela sert-il ?

La réactivité d’un reflex numérique est étroitement liée au processeur de traitement d’image intégré. Mieux vaut donc vous assurer que le modèle retenant le plus votre attention est équipé du processeur de toute dernière génération. Vérifiez donc sur le Net ou en lisant nos comparatifs, les caractéristiques du matériel sur les points suivants : la vitesse de mise au point, le temps à l’allumage du boîtier, la durée d’attente entre deux prises de vue ou le débit d’images garanti en mode rafale. Car si l’appareil pâtit d’une moindre réactivité, la prise de photos sportives, animalières et autres images saisies à la volée peut être fortement compromise.

Faut-il porter attention au viseur ?

Contrairement aux appareils photo compacts, les reflex ne permettent pas encore de viser à partir de l’écran embarqué (sauf de très rares exceptions, chez Olympus par exemple). Il est donc indispensable de tester la qualité du viseur optique. S’il est trop étriqué ou trop sombre, le confort de prise de vue ne sera pas optimal et vous risquez de rater certains cadrages. L’écran reste, quant à lui, fort utile pour contrôler le rendu des images et modifier certains paramètres de l’appareil. Bien que déterminante, la taille de la surface d’affichage ne fait pas tout. Assurez-vous également de pouvoir régler le niveau de luminosité, et vérifiez que l’écran bénéficie d’un revêtement antireflet permettant une bonne lisibilité même en plein soleil.

Dois-je opter pour le modèle offrant le plus de pixels ?

Le capteur photographique constitue le composant électronique central du boîtier. Sa taille et sa définition déterminent en grande partie la qualité de l’image. Plus la définition du capteur, évaluée en millions de pixels, est élevée, et plus il sera envisageable de réaliser des agrandissements papier de grande taille sans perte de qualité. Par exemple, pour imprimer des photos au format A3, un reflex numérique de 8 mégapixels se révèle idéal. En choisissant un modèle de moindre définition, vous risquez de perdre en niveau de détails. A l’inverse, inutile de retenir un modèle pour ses 10 à 12 mégapixels si vous ne souhaitez pas réaliser d’impressions grand format. Ce surplus de définition peut néanmoins se révéler fort bienvenu si vous opérez fréquemment des recadrages de vos images.

Faut-il choisir un appareil avec beaucoup d’options ?

En mode tout automatique, le boîtier procède lui-même à la mesure de la lumière afin d’obtenir une photo bien exposée, que vous vous trouviez sous un soleil de plomb ou dans un lieu très ombragé tel qu’une forêt. Si vous choisissez de passer en mode semi-manuel ou tout manuel, vous devrez vous-même effectuer les réglages nécessaires. Il est donc préférable de vérifier les paramétrages disponibles. Assurez-vous notamment de la disponibilité de la fonction de mémorisation d’exposition. Celle-ci permet de réaliser la mesure de la lumière à l’endroit désiré, puis de recadrer l’image avant de déclencher. Il n’y a pas de secret : plus un boîtier offre une large panoplie de fonctionnalités, plus ses performances sont élevées. Parmi les caractéristiques les plus profitables, citons notamment le nombre de programmes résultats (idéal pour qui découvre la photographie), la présence d’un stabilisateur mécanique, qui limite considérablement le nombre de prises de vue floues, la fonction antipoussière ou encore la compatibilité avec plusieurs formats de cartes mémoire pour une meilleure flexibilité des supports de stockage.

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Gérald Vidamment