The Moment of Silence marque, cinq ans après The Longest Journey, le grand retour des jeux d’aventure destinés aux adultes. L’action se déroule dans un futur proche, plus exactement en 2044. Le joueur incarne Peter Wright, un jeune publicitaire chargé de mener à bien une campagne de lobbying visant à interdire le cryptage des données échangées entre particuliers. Officiellement, pour empêcher les groupuscules terroristes de communiquer entre eux. Peter est particulièrement sensible à cet argument, puisqu’il vient de perdre femme et enfant lors du crash d’un avion, attribué à des criminels. L’aventure débute au moment où des troupes d’élite de la police viennent arrêter son voisin de palier, un journaliste freelance. Peter va se lancer dans une enquête pour tenter de comprendre les raisons de cet enlèvement. Il va rapidement découvrir que le journaliste s’intéressait de près aux activités du Seti, le centre de recherche sur l’Intelligence extra-terrestre. Ses recherches ne vont pas tarder à attirer l’attention, et de chasseur, le héros va devenir une proie pour des adversaires aussi dangereux qu’insaisissables. Le maniement du personnage est des plus classiques : pour se déplacer, on clique sur l’écran à l’endroit où l’on veut se rendre. Le curseur change de forme suivant la tâche à accomplir : ramasser ou utiliser un objet, parler à un personnage… L’univers de The Moment of Silence est impressionnant. Les graphistes sont parvenus à créer un environnement crédible, visuellement magnifique et varié (le jeu compte 75 lieux différents !). On regrette seulement que le temps de chargement des décors, lorsque l’on passe d’une scène à l’autre, dépasse parfois les dix secondes. Si l’architecture des bâtiments et les objets usuels semblent contemporains, certains détails parfois subtils sont plus futuristes. Ainsi, on prend des taxis automatiques ; on téléphone, paie et s’identifie avec son PDA ; on voyage à bord d’avions stratosphériques qui font Tokyo-New York en deux heures ; et on peut emprunter un ascenseur gigantesque qui relie la Terre à une station orbitale touristique, Lunar 5. Les développeurs ont apporté le même soin aux quelque 35 personnages qui peuplent le jeu. Les dialogues très nombreux (plus de huit heures) sont percutants, souvent drôles, jamais rébarbatifs. La version française est exceptionnelle. C’est le doubleur français de Bruce Willis qui prête sa voix à Peter Wright.
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