‘ Zut, ce matin, je me suis fait flasher ! ?” Où ça, sur le périphérique ? ?”Non, sur Kazza … ‘ Dialogue fictif ? Plutôt futuriste. Vous le découvrirez dans nos pages
Essentiels : des éditeurs de logiciels, les maisons de disques, et sans doute bientôt les majors du cinéma s’apprêtent à installer des radars automatiques pour flasher les pirates sur les réseaux peer?”to?”peer.La nouvelle indigne diverses associations d’internautes. Des privés faisant la police sur le Net ! Elles y voient des milices, avec tous les risques de dérapage que cela comporte. Mais après tout, quelle différence avec la
pratique ?” couramment admise ?” de confier la surveillance des caisses des grands magasins à des vigiles ? Ces derniers, me direz?”vous, officient dans des établissements privés. Autre point de vue : on retrouve
dans les deux cas une défense d’intérêts marchands qui, confiée au privé, permet aux deniers publics de se concentrer sur la protection des citoyens.Autrement dit, avec les ‘ milices du P2P ‘, on touche à un débat de société qui dépasse largement Internet et ne saurait être tranché en deux mots. Mais si on s’inscrit à fond dans le courant de pensée
qui mélange privé et public, on peut se demander : pourquoi pas, au bord de nos routes, des radars installés et gérés par les assureurs d’automobiles et les associations de prévention routière ?Ces rapprochements en appellent un autre. Sur les routes, les excès de vitesse (qui peuvent mettre en danger la vie d’autrui) sont souvent sanctionnés par de simples contraventions ; et dans les magasins,
‘ l’oubli de payer ‘ se solde en général par la simple restitution des marchandises. Pourquoi dès lors, les téléchargements sur les réseaux peer?”to?”peer sont?”ils passibles de lourds dommages et
intérêts ?(*) Rédacteur en chef
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