Les vinyles reviennent à la mode, paraît-il. Certains magazines s’interrogent : regain durable ou mélancolie passagère ? La deuxième réponse est la plus vraisemblable. Le CD irisé a bel et bien supplanté la galette noire. Sauf chez quelques irréductibles collectionneurs, les tourne-disques ne tournent plus. Ils sont réduits au silence, abandonnés dans un recoin de chambre, au fond d’un placard ou sur un étal de vide-grenier.Deux musiciens expérimentaux japonais, Otomo Yoshihide et Yasutomo Aoyama, ont mis en scène la disparition de cette technologie chassée par une autre. Si l’on retire les disques, que reste-il des tourne-disques ? La réponse en vidéo prouve que les électrophones ont une âme. Même dépourvus de leur organe en plastique, ils ne sont pas muets. Le bras de lecture et le plateau s’animent, laissent échapper des soupirs. Ça crépite, ça claquette, ça frotte, ça vrombit, c’est selon. D’un modèle à lautre, cent au total, ils composent un orchestre étonnant qui joue une dernière valse.http://fr.youtube.com/watch?v=n4TclxEtQ20
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