À contre-courant de la mode des appareils miniatures extra-plats, le Sony L1 décline sa toute petite taille en version briquette. Le L1 dégage une sensation de robustesse renforcée par une finition particulièrement soignée. La visée se fait exclusivement en utilisant le petit écran LCD au dos de l’appareil. Cet écran, que l’on aurait aimé plus grand, est très complet. La sélection des réglages passe par une rangée de boutons et un petit joystick. Leur manipulation n’est pas des plus aisées et requiert des mains particulièrement fines. La sélection de la mesure ponctuelle à la place de la multizone peut se faire par inadvertance (une simple pression sur le joystick), au risque de faire rater nombre de photos. Le curseur de commande du zoom ne revient pas seul à sa position neutre, ce qui est perturbant car il sert également à commander l’affichage (image seule ou mosaïque). La mise en route de l’appareil est rapide.En revanche, le zoom 3x est assez lent. Toujours sur un plan pratique, le L1 est reconnu directement par l’ordinateur (Windows XP ou Mac OS X) sans qu’il soit besoin d’installer les pilotes fournis. Mais s’il est sans conteste un bel objet, est-il un bon appareil ? Dans des conditions de labo, la réponse est oui. La définition des images fournies par le capteur 4 mégapixels est bonne, comme la fidélité des couleurs et l’exposition en mode multizone (voir plus haut). Le bruit, en revanche, est assez élevé, même à 100 ISO, et, cumulé à une tenue en main peu pratique, le L1 n’est pas à l’aise en faible lumière. L’éclairage au flash pèche mais, étant donné la taille du réflecteur, on ne peut guère exiger de lui une lumière de qualité. Notre appréciation sera plus mesurée sur le terrain. Les images que le L1 fournit sont globalement un peu moins définies que celles que nous avons obtenues lors des tests en labo. Sans viseur, l’appareil est destiné à être tenu à bout de bras, à bout de doigts pour être exact, et un design plat aurait facilité une tenue plus stable.
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