Pouvoir regarder la télé sur un appareil mobile de poche, c’est la promesse de la TMP (télévision mobile personnelle). Evolution de la TNT adaptée à la consultation en déplacement, elle permet le passage d’un émetteur à un autre sans nuire au confort. La technologie utilisée a déjà été choisie (le DVB-H), le nombre de canaux aussi.Aux trois canaux réservés à des chaînes publiques viendront s’ajouter treize autres. 36 candidats se sont déclarés, parmi lesquels on retrouve les chaînes hertziennes classiques et celles de la TNT, ainsi qu’une cohorte de nouveaux venus, tels Orange, Vivéole ou RMC Sport. Le CSA rendra sa décision en mars, pour un lancement officiel lors des jeux Olympiques d’été de 2008, alors que les conditions de diffusion ne sont pas encore décidées. Sans surprise, les opérateurs militent pour un service payant, tandis que le Simavelec, représentant des fabricants électroniques, préconise un accès gratuit, avec une dîme prélevée sur le coût des équipements.
D’un intérêt très relatif
Et l’utilisateur ? Selon une étude du cabinet Gartner en 2007, moins de 5 % des Européens seraient intéressés par la consultation de chaînes sur un mobile. Les plus technophiles ne l’ont d’ailleurs pas attendue. Car la vidéo sur mobile (ou portable) n’a rien de nouveau : c’est même un service que les opérateurs ont mis en avant pour promouvoir le haut débit mobile (3G+, HSDPA). De plus, la façon même de consommer des contenus vidéo évolue, ce qu’illustre notre dossier (voir pages 18 à 25).Après avoir goûté aux joies de la création de leurs propres chaînes, constituées de vidéos provenant de multiples sources, ces utilisateurs se laisseront-ils séduire par les contenus imposés par ces seize chaînes ? Enfin, les opérateurs expliquent que le haut débit mobile reste mal adapté à la diffusion de contenus vidéo, en raison des besoins importants de bande passante. Pourquoi alors faire la promotion de services mobiles haut débit illimités ? Et, à l’heure où l’innocuité de la diffusion sans fil est sujet à caution ?” comme le montre le moratoire sur le Wi-Fi dans les bibliothèques de la ville de Paris ?” le déploiement de linfrastructure nécessaire à la diffusion de la TMP ne semble pas des plus avisés.
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