En mode automatique, les caméscopes donnent dans la plupart des cas des résultats tout à fait acceptables. En revanche, pour passer d’une qualité d’image acceptable à une qualité supérieure, il faut se plonger dans les réglages. Un apprentissage simple mais fructueux vous attend !
Au montage ou en visualisant les images que l’on vient de tourner sur un téléviseur, l’on constate par fois la présence de défauts dus à des mauvais réglages pendant la prise de vue. Ils proviennent en général d’une balance des blancs mal équilibrée, d’une exposition peu adaptée, etc. Pourtant, dans le viseur ou sur l’écran, l’image semblait bonne.Tout le problème est là. Car les erreurs peuvent provenir, non seulement d’un mauvais choix de diaphragme ou de balance des blancs, mais également d’un étalonnage trop peu précis des systèmes de contrôle, viseur ou écran. C’est pourquoi il est bon de vérifier régulièrement que le viseur et l’écran de votre caméscope vous restituent une image similaire à celle enregistrée sur la bande vidéo. Il n’est pas toujours possible de modifier leurs réglages mais, dans le pire des cas, savoir que l’image affichée est trop claire ou, à l’inverse, trop foncée par rapport à celle réellement enregistrée permettra de limiter les erreurs. À ces problèmes liés à l’appareil s’ajoutent les mauvais choix que l’on fait parfois lors de la prise de vues : balance des blancs erronée, programme peu judicieux, voire ‘ pompage ‘ de la mise au point. D’excellentes raisons donc pour passer en revue les principales options de réglages proposées par votre caméscope.
Étalonnez votre écran Cette opération consiste à caler le réglage de l’écran de votre caméscope sur le téléviseur depuis lequel vous allez regarder les films tournés. La plupart des logiciels de montage sont capables d’enregistrer sur une cassette (pour peu que votre caméscope propose une entrée DV) une mire de barres de couleur. Faites cela, puis lisez l’image enregistrée sur votre téléviseur de façon à la voir simultanément sur ledit téléviseur et sur l’écran du caméscope. Activez, sur le caméscope, les fonctions de réglage d’écran qui gèrent la luminosité/contraste et la couleur, de manière à obtenir, sur cet écran, une image la plus proche possible de celle de votre téléviseur. Ces réglages sont en principe enfouis dans les menus de votre caméscope. L’écran (de technologie à cristaux liquides) de votre caméscope produit naturellement une image moins contrastée que celle que vous allez obtenir sur un téléviseur classique à tube, mais l’étalonnage doit être le plus exact possible. Une fois celui-ci réalisé, l’affichage sur l’écran du caméscope, lors du tournage, pourra vraiment vous servir de référence pour ajuster vos différents réglages.
Réglez le viseur Dans la majorité des cas, les viseurs sont réglés en usine pour être légèrement plus lumineux que l’image réellement enregistrée sur la bande. Conséquence, si vous utilisez le viseur, vous aurez tendance à sous-exposer un peu vos images. Si votre caméscope possède une fonction permettant de régler la luminosité du viseur, il faut donc se livrer à la même opération que celle décrite ci-dessus pour l’écran, de façon à obtenir une image la plus proche possible sur l’écran, dans le viseur et sur le téléviseur. Si votre caméscope est dépourvu de ce type de réglage, il faudra a minima vous familiariser avec la différence de rendu entre le viseur et le résultat final affiché sur votre téléviseur. Pour cela, configurez votre caméscope en fonctionnement manuel et faites un test, en contrôlant simultanément dans le viseur et sur le téléviseur, pour savoir de combien vous devez augmenter ou diminuer le diaphragme afin d’obtenir des images comparables. En général, cette différence dépasse rarement un demi-diaphragme ou, au pire, un diaphragme. Au cours de vos tournages, vous saurez donc que, si l’image dans votre viseur paraît à la bonne exposition, il faut ouvrir votre diaphragme d’un demi-cran ou d’un cran. Si vous travaillez en automatique, quel que soit le réglage de votre viseur, l’image enregistrée bénéficiera de la sécurité d’une exposition préréglée en usine. Autre paramétrage important du viseur, la correction dioptrique pour l’adapter à votre vue. Ce réglage se fait par curseur ou molette, placés en général sous le viseur. Il doit être effectué, non pas sur la scène vue dans le viseur, mais en plaçant le bouchon devant l’objectif et en utilisant les lettres du menu pour obtenir leur netteté maximale.
La mise au point manuelle ou automatique L’utilisation de la mise au point automatique est un confort indiscutable, sur tout ?” mais pas seulement ?” lorsque l’on a besoin d’agir vite pour enregistrer une scène intéressante. En revanche, lorsque vous avez du temps pour procéder aux réglages, une mise au point manuelle est presque toujours préférable. Elle évite les effets de ‘ pompage ‘ provoqués par le passage d’un sujet indésirable dans le champ. L’autofocus modifie alors la mise au point pour essayer de la faire sur l’intrus, ce qui provoque des variations du point très inesthétiques. Cet inconvénient disparaît naturellement lorsque l’on fait la mise au point à la main. Voilà pour la théorie. En pratique, la stratégie à utiliser dépend beaucoup de votre caméscope. La majorité des modèles sont dépourvus de système permettant d’affiner la visée pour faire manuellement la mise au point. Par conséquent, en position grand-angle, la mise au point manuelle peut être difficile à effectuer. Si vous n’êtes pas sûr de vous, utilisez l’autofocus puis, lorsque la mise au point est faite, débrayez-le. Les caméscopes de milieu de gamme disposent généralement d’un bouton accessible rapidement permettant de débrayer l’autofocus. Autre solution, zoomer sur le sujet, faire la mise au point (c’est alors plus facile), puis revenir en position grand-angle. Il faut également noter que, sur certains caméscopes, la mise au point manuelle est indispensable lorsque l’objectif est à quelques centimètres du sujet filmé : prise de vues macro d’un insecte, d’un détail ou d’un texte.
Peaufinez l’exposition La détermination de la bonne exposition qui, en vidéo (où le temps de pose est peu ou prou fixé à 1/50 s), revient au choix du diaphragme, est un des réglages les plus importants. L’exposition automatique a, dans la plupart des cas, tendance à surexposer légèrement les images (mais cela peut varier selon les caméscopes). En cas de surexposition, le rendu des blancs, trop clairs, peut dans les cas extrêmes ruiner un tournage. Si, comme nous l’avons vu à la page précédente, votre écran est parfaitement étalonné, vous allez détecter immédiatement ce problème. Pour le résoudre, la solution la plus pratique consiste à décaler l’automatisme avec le correcteur d’exposition, si le caméscope en est pour vu. S’il n’en dispose pas, reste le contrôle manuel. Comme pour la mise au point, le plus simple est, dans un premier temps, de laisser faire l’automatisme, puis de débrayer en mode manuel pour compenser. Cette procédure est d’autant plus commode que, sur les caméscopes, il est compliqué de régler manuellement l’exposition. En effet, les affichages sont assez frustes, le réglage du diaphragme étant matérialisé non pas par la valeur de l’ouverture mais par une simple barre sur laquelle un curseur se déplace.
Le bon choix de balance des blancs La balance des blancs doit être un souci permanent, car c’est d’elle que dépend l’équilibre des couleurs. Elle doit être refaite à chaque changement de lumière. Les caméscopes proposent en général quatre options : automatique, extérieur (outdoor ), intérieur (indoor ) et, enfin, un réglage manuel. Outre la sécurité, la balance automatique offre l’avantage de tenir compte de la moyenne des sources d’éclairage, contrairement aux préréglages fixes (intérieur et extérieur) qui, calibrés sur des valeurs théoriques, peuvent ne pas correspondre à votre situation concrète. À L’usage, ces préréglages n’offrent pas d’avantage particulier sur la balance gérée de façon automatique. La procédure qui vous donnera un meilleur niveau de qualité pour vos images consiste donc à utiliser par défaut la bance des blancs automatique et à passer en réglage manuel à chaque fois que vous devez tourner dans un contexte éclairé de façon plus complexe (en pratique, en intérieur). Dans ce cas, comme nous le détaillons ci-dessous à gauche, il faut sortir une feuille blanche et régler manuellement.
Une balance manuelle La meilleure solution, de loin, est celle qui consiste à réaliser soi-même la balance des blancs, ce qui vous permet, à tout moment, d’inter venir sur la qualité colorimétrique de vos images. ‘ Faire le blanc ‘ est une opération beaucoup plus simple qu’on ne l’imagine. Il suffit d’étalonner votre caméscope en mémorisant le blanc réfléchi par une surface de cette couleur (papier, carton, etc.) parfaitement lisse. L’opération est simple : visez une sur face blanche placée devant l’appareil, cadrez de manière à ce qu’elle occupe tout l’écran sans qu’aucune ombre ne vienne s’y inscrire, puis mémorisez ce blanc à l’aide de la fonction manuelle prévue dans votre menu Balance des blancs . Certains caméscopes sont livrés avec un cache d’objectif blanc. Vous pouvez utiliser celui-ci pour faire votre balance à condition qu’il soit parfaitement propre et blanc. Fixez le cache sur votre objectif, pointez vers la lumière, si celui-ci porte une inscription (marque, modèle, etc.), zoomez en avant jusqu’à ce que cette inscription ne soit plus visible et mémorisez comme précédemment.
Les programmes Deux critères sont fondamentaux lors de la prise de vue, une fois les réglages de mise au point et de balance effectués : le temps de pose dont dépend la netteté d’un sujet en mouvement et le diaphragme dont dépend la profondeur de champ. Dans le cas où la lumière est insuffisante, en fonction du sujet, on donnera la priorité à l’un ou à l’autre de ces paramètres. Exemple, un véhicule se déplaçant assez rapidement. S’il est le sujet principal, il faudra utiliser un temps de pose un peu plus court, donc, un diaphragme plus fermé (qui induit une profondeur de champ plus cour te). À l’inverse, un sujet immobile autorise un temps de pose plus long (voire, si le caméscope le permet, de dépasser la limite traditionnelle du 1/50) avec, comme corollaire, un diaphragme plus petit induisant une profondeur de champ plus grande. C’est sur ce principe que sont basées les différentes options des programmes AE. Plusieurs options sont prévues : lumière artificielle, portrait, sport, plage, ski, clair de lune, paysage, lumière basse, etc. Suivant le programme sélectionné, le caméscope va faire varier sa vitesse d’obturation pour donner la priorité à l’un ou à lautre de ces deux critères.
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