Une série de prises de vues en détails. La série d’images ci-dessus représente l’ensemble des images qui ont été nécessaires pour réaliser le panoramique 11, en bas de la page.
Cette série d’images a une particularité. Vous l’avez trouvée ?
Eh oui, les photos ont été cadrées verticalement. De la même façon qu’un panoramique (sauf manque de recul) ne se fait pas au grand-angle, rien n’oblige à utiliser une série de vues horizontales. En pratique, c’est l’assemblage final qui va donner le format de la photo résultante.
Chacune des photos a un recouvrement de 50 % par rapport à la photo qui la précède, d’où le nombre final élevé de prises de vues. Bien entendu, cadrer horizontalement aurait permis de limiter le nombre de vues nécessaires mais, du coup, la zone du ciel aurait été plus limitée. Comme on le voit sur les images de la série, chaque vue a été prise avec un objectif de 50 mm qui présente l’avantage de ne provoquer aucune déformation.
C’était un point fondamental car le panoramique est en fait composé d’une longue série de lignes verticales avec, en point d’orgue, les deux clochers de l’église.
Analyse de la méthode.
La résultante de l’assemblage des dix photos présente plusieurs caractéristiques intéressantes.
L’appareil n’a pas une importance énorme. Vous pouvez faire ce type d’image avec un compact. Un reflex donnera certes un meilleur résultat, mais un compact est très utilisable. Il est important en revanche de disposer d’un appareil permettant de fixer les réglages (temps de pose et diaphragme).
Utiliser le mode Manuel.
Concrètement donc, c’est le mode manuel qu’il faudra utiliser si vous employez un compact. Cela permet de définir l’exposition une fois pour toute et de la conserver de façon homogène tout au long du panorama. Regardez l’uniformité de l’exposition du ciel (nous reviendrons sur ce point page suivante).
Maîtriser le mouvement.
S’il est bien entendu infiniment plus pratique d’utiliser un trépied, vous pouvez réaliser ce genre d’image à main levée. Dans ce cas, conservez l’appareil à la même hauteur d’une vue à l’autre (prenez des repères dans votre viseur ou sur votre écran) et, sur tout, veillez à ne pointer l’appareil ni vers le haut, ni vers le bas. À main levée, pour rester horizontal, essayez de tourner vous-même autour de l’appareil au lieu de faire tourner l’appareil autour de vous. S’il y a des variations trop sensibles dans l’orientation de votre boîtier, un montage sera possible, mais il sera difficile d’obtenir un résultat parfait. Autre point intéressant dans cette photo : elle comporte des éléments mobiles (des piétons, un vélo).
Attention aux objets mobiles.
Regardez les photos 3, 4 et 5. Il y a des piétons sur les photos 3, 4 et 5 et un vélo sur les photos 4 et 5. Ces éléments ajoutent de la vie à l’image qui, sans eux, serait peut-être trop statique. Mais elle présente un risque : celui d’avoir les différents éléments mobiles coupés entre deux images. De façon générique, soyez extrêmement vigilant pour que les différents sujets soient bien photographiés : complets et non coupés. En cas de doute, n’hésitez pas à multiplier les vues pour une même image. La même remarque s’applique aux ombres portées par les objets mobiles : si on voit l’ombre sur une des images, il faut naturellement que l’on voie également ‘ l’objet ‘ qui la provoquée.