Lors de l’achat d’un nouvel appareil photo, la qualité du flash ne figure généralement pas parmi les principaux critères de choix. À tort, serions-nous tentés de dire. Dans bien des cas, l’usage d’un flash se révèle en effet indispensable. En intérieur, notamment, en raison de conditions de lumière souvent peu favorables. En extérieur également, de jour comme de nuit. Tantôt il sert à déboucher les zones sombres d’un sujet photographié en plein milieu de journée sous un soleil de plomb, tantôt il permet de réaliser des clichés en fin de journée par temps orageux, voire dans l’obscurité la plus totale. Qu’il s’agisse d’apporter une source de lumière artificielle afin d’obtenir une photo de famille bien exposée ou une image des plus créatives, le flash est donc le compagnon rêvé pour réussir de bons clichés. Seulement voilà : quelle que soit leur qualité de fabrication, les flashes intégrés pâtissent tous d’une efficacité et d’options de paramétrage très limitées. Raison pour laquelle l’acquisition d’un flash externe s’avère plus que judicieux, que vous possédiez un appareil compact ou un reflex numérique.
Pourquoi opter pour un flash externe ?
Quel que soit le modèle retenu, le flash externe se trouve systématiquement plus éloigné de l’axe optique que ne l’est le flash intégré, le plus souvent placé juste à côté de l’objectif. Cet éloignement contribue à l’obtention d’une image au rendu plus naturel. De plus, même si le regard du sujet est orienté vers l’objectif, le risque d’apparition des yeux rouges s’avère bien plus limité. Autre bienfait d’un flash externe : une lumière moins dure obtenue grâce à une meilleure répartition de l’éclairage et un champ d’action étendu.
La puissance avant tout
La puissance reste l’un des principaux critères pour juger de la qualité d’un flash externe. Celle-ci s’évalue en nombre guide. Généralement fournie pour une sensibilité de 100 ISO et une longue focale, elle constitue un bon indicateur pour déterminer sa portée maximale. De la même manière, il est possible de déterminer le diaphragme idéal en divisant le nombre guide par la distance qui vous sépare du sujet. Ce nombre varie de 18 à 58, voire plus sur les modèles professionnels. Pour un usage classique mais régulier, un modèle offrant un nombre guide allant jusqu’à 40 ou 45 s’avère tout à fait suffisant. Opter pour un flash plus puissant se justifie plus volontiers pour la photo en studio ou pour des compositions complexes en extérieur.
Tête articulée
Pour un meilleur confort d’utilisation et la garantie de résultats plus probants, un flash de type ‘ cobra ‘ reste le meilleur choix. Cette appellation indique que la tête du flash s’oriente à volonté. Mais essayez avant d’acheter car certains modèles n’offrent qu’une orientation verticale et non horizontale. Auquel cas, seul le plafond peut servir de réflecteur pour obtenir une image aux tons plus doux. La plupart du temps, la tête se règle entre 0 et 90?’. La graduation affichée au dos vous le confirmera ou non. Privilégiez plutôt un flash orientable également dans le sens horizontal. Il vous permettra d’utiliser les murs pour réfléchir la lumière. En extérieur, le problème se pose différemment. La disponibilité de surfaces réfléchissantes d’appoint près du sujet s’avérant plutôt rare, l’orientation de la tête dans l’axe du regard devient inéluctable. Heureusement, les flashes externes haut de gamme disposent d’un diffuseur intégré favorisant une meilleure répartition de la lumière émise par le flash. À défaut, il reste envisageable d’acheter un dôme de diffusion, un accessoire en matière plastique venant s’emboîter sur la tête.
Les affres de la compatibilité matérielle
Le seul fait qu’un flash externe s’enclenche parfaitement sur la griffe de votre appareil photo ne signifie pas pour autant que les deux matériels soient compatibles entre eux. À l’instar des optiques, les flashes commercialisés par un fabricant ne peuvent être utilisés sur un appareil de marque différente. Mais certains constructeurs spécialisés tels que Metz ou Starblitz proposent des références standard fonctionnant avec de nombreux modèles (la liste des appareils compatibles avec chaque flash est inscrite sur la boîte !). Ce problème d’absence d’interopérabilité se retrouve entre matériels de même marque. Dans le meilleur des cas, seuls certains réglages ne sont pas disponibles, le flash fonctionnant néanmoins en mode tout automatique. À titre d’exemple, le modèle haut de gamme Speedlite 580 EX de Canon propose deux versions de la mesure E-TTL, correspondant à la mesure de l’exposition ambiante réalisée à travers l’objectif. Si la première affiche une compatibilité avec tous les boîtiers EOS de la marque depuis l’EOS50/50E, la seconde et plus récente version ne s’applique qu’à certains modèles de boîtiers dont l’EOS 20D et l’EOS 1D Mark II.
Entre poids et autonomie
Un flash externe pèse entre 150 et 450 g, soit un rapport du simple au triple. Contrairement aux apparences, ce paramètre doit être pris en considération lors de l’achat du flash. En effet, si vous possédez un appareil compact ou un bridge, l’ajout d’un accessoire de 400 g risque d’entraîner un déplacement du centre de gravité du matériel et déséquilibrer l’ensemble. Les flous de bougé sont alors assurés. Si vous disposez d’un boîtier numérique imposant, le poids supplémentaire du flash ne devrait pas avoir une telle conséquence. En revanche, il est très probable que votre bras fatigue plus rapidement, sur tout si vous avez monté un télé-objectif.On pourrait donc en conclure qu’un flash léger constitue la solution idéale. Ce n’est pourtant pas le cas ! Le poids d’un flash est en partie lié au nombre de piles qu’il peut accueillir. Les modèles les moins pesants en embarquent deux, voire une seule, alors que les modèles haut de gamme acceptent jusqu’à quatre piles de type AA. Autrement dit, ces derniers offrent une autonomie au moins deux fois supérieure aux modèles d’entrée de gamme. Un atout inestimable au vu du niveau élevé de la consommation d’énergie de ce type d’accessoires. À tel point que certains flashes ont tendance à chauffer très rapidement. C’est le cas du SB-400 de Nikon pour lequel le fabricant indique un nombre maximum d’éclairs successifs à ne pas dépasser. Une fois celui-ci atteint, il est préconisé de laisser le flash refroidir une dizaine de minutes. Pas très pratique si vous avez programmé une longue séance de shooting…
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