Les animaux prennent souvent,sans le savoir (en est-on certain ?) des attitudes qui semblent irrésistiblement comiques à nos yeux de bipèdes photographes. Comportements rappelant nos propres coutumes ou nos origines, situations cocasses, expressions clownesques, la nature ne semble pas connaître le ridicule. Inutile d’habiller un pauvre animal comme un enfant de ch?”ur à la façon de certaines cartes postales au goût douteux pour provoquer un sourire : il suffit d’être attentif aux inventions de nos bêtes préférées pour saisir le burlesque.Bien sûr, certains procédés très simples permettent de forcer le trait aux dépends du sujet. Par exemple, les photos prises de près au grand-angle déforment les proportions de manière peu flatteuse mais efficace. La plongée et la contre-plongée accentuent le gabarit du sujet : un petit chat paraîtra encore plus petit s’il est pris de dessus, et sera atteint de gigantisme photographié depuis le ras du sol. Quant à certaines physionomies peu engageantes, elles se suffisent largement à elles-mêmes. Photographier des créatures de façon anthropomorphique, comme l’on tirerait le portrait d’un ministre, provoque souvent un décalage fort sympathique.
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