Les fabricants rivalisent d’imagination pour séduire les photographes occasionnels. Après la course aux pixels, c’est la stabilisation d’image qui est à la mode. Un atout sûr, si l’on choisit la bonne technologie…
Cela ne surprend plus personne. Pour continuer à vendre des compacts numériques dans un marché désormais saturé, les fabricants axent leur discours marketing sur des nombres mirobolants. Premier argument mis en avant, l’augmentation de la définition (le nombre de pixels du capteur), censée apporter une meilleure qualité d’image. Une affirmation réfutée par les spécialistes et mis à mal par les ingénieurs de notre laboratoire qui ont prouvé à maintes reprises qu’un appareil doté d’un capteur de 6 mégapixels pouvait produire de meilleurs clichés qu’un modèle équipé d’un 10 mégapixels.L’autre grosse ficelle des constructeurs consiste à vanter la puissance du zoom optique, exprimée en x. C’est à celui qui aura la plus longue plage focale : 10x, cela sonne tout de suite mieux que 4x. Pourtant, ce n’est pas l’amplitude du zoom qui est importante, mais la plage couverte. Ainsi, il est nettement plus intéressant de disposer d’un zoom 4x doté d’une focale grand-angle (28-112 mm) que d’un zoom 7x dont la focale minimale ne descend pas sous les 38 mm (38-266 mm, par exemple). Depuis un an cependant, les constructeurs modifient leur discours. Le nouveau credo, c’est la garantie du cliché réussi, quelles que soient les conditions de prise de vue. Et pour cela, beaucoup vantent désormais un dispositif ‘ magique ‘ : la stabilisation d’image.
Deux types de stabilisation : optique et numérique Il existe principalement deux systèmes de stabilisation : optique et numérique. Dans le premier cas, l’objectif se déplace dans le sens contraire au mouvement du photographe, afin de compenser ses tremblements et réduire le risque de flou de bougé. Au contraire, la stabilisation numérique pousse automatiquement la sensibilité au maximum (cette opération peut être effectuée manuellement sur tout appareil photo numérique !). Le capteur recevant beaucoup de lumière en peu de temps, la durée d’exposition est considérablement réduite, ce qui limite, voire supprime, tout risque de flou. D’un point de vue technique, ce système est efficace. Le problème, c’est qu’en poussant la sensibilité à des valeurs très élevées (1 600 voire 3 200 Iso dans certains cas), on augmente dramatiquement le bruit numérique, celui-ci étant déjà perceptible dès 400 Iso. Résultat : des images granuleuses, bariolées, inexploitables !Seule exception, l’i7 de Samsung. Ainsi, lorsque l’on active la stabilisation sur ce compact et que l’on presse le déclencheur, l’appareil prend deux clichés successifs qu’il analyse et mixe pour ne retenir que les pixels nets de chacune d’elles. Le résultat, sans atteindre celui qu’on obtient avec un stabilisateur optique, s’avère satisfaisant.Tandis que la stabilisation d’image se généralise, une autre innovation destinée à éviter les photographies ratées fait son apparition sur quelques rares modèles : la détection de visages. Un programme biométrique intégré à l’appareil analyse l’image en temps réel et effectue la mise au point sur les visages détectés. S’il en trouve plusieurs, il ajuste la profondeur de champ afin que tous soient nets. Ce procédé fonctionne plutôt bien, y compris en intérieur dans des conditions de luminosité moyenne. Nul doute que la reconnaissance automatique des visages se généralisera à l’ensemble des compacts numériques.
Les défauts fréquents On parle d’aberration chromatique lorsqu’un liseré de couleur (en général violet) apparaît sur un contour qui se détache du fond. Ce phénomène d’optique se produit sur les zones à fort contraste (bord de toiture ou branches d’arbre sur ciel couvert…).
Lorsque les conditions d’éclairage sont mauvaises, le signal provenant du capteur est faible. Il faut donc l’amplifier. Cette amplification engendre ce que l’on appelle du bruit numérique. Sur les photographies, il se traduit par des pixels parasites qui donnent à l’image un aspect granuleux et grossier.
Due à l’optique, la distorsion se traduit par une altération des formes géométriques dans l’image, des lignes droites devenant courbes sur la photo. Le phénomène est souvent plus accentué sur les bords de l’image.
Glossaire Les modes d’exposition (P, A, S et M) permettent d’ajuster manuellement tout ou partie des paramètres de prise de vue. Le mode P (Program) fonctionne comme le mode automatique mais autorise la modification de la sensibilité ou de l’exposition. En mode A (Aperture Priority), on règle l’ouverture et l’appareil sélectionne la vitesse adaptée pour garantir l’exposition correcte. En mode S (Shutter Priority), on détermine la vitesse d’obturation, le compact réglant l’ouverture. Enfin, en mode M (Manual), on choisit l’ouverture et le diaphragme. Dans ce dernier cas, l’appareil se contente d’indiquer si l’exposition est correcte, en fonction des valeurs choisies.
Unité de mesure de la sensibilité à la lumière de la pellicule ou du capteur. On bascule sur 100 Iso pour une vue en extérieur en pleine lumière, sur 400 Iso par temps couvert, sur 800 Iso en intérieur sans flash.
Ce qui est important La qualité des images produites par un appareil photographique dépend de plusieurs éléments, notamment l’optique, le capteur et le circuit de traitement. Contrairement à une idée communément admise, la définition du capteur n’offre aucune garantie : un modèle à 6 mégapixels peut s’avérer nettement meilleur qu’un autre à 10 mégapixels. En revanche, la taille, exprimée en pouces, est le plus souvent un bon indicateur. Effectivement, plus un capteur est grand, plus il est sensible et plus il sera efficace.
Le taux de grossissement d’un zoom optique (indiqué en nombre de x) est beaucoup moins significatif que son amplitude en équivalent 24×36, qui est elle exprimée en millimètres : 38-105 mm par exemple. Le premier nombre, la focale minimale, doit être le plus petit possible (inférieur ou égal à 35 mm) pour vous permettre de réaliser des plans larges (groupes, paysages, etc.). Le second, correspondant au téléobjectif, doit quant à lui être le plus grand possible, pour permettre de prendre de près des sujets éloignés.
Pour ne pas rater une photo prise sur le vif (quand un enfant souffle les bougies de son gâteau d’anniversaire, par exemple), il est important d’avoir un appareil réactif. Plus que le temps de mise en route (allumage), c’est la latence à la mise au point de l’autofocus qu’il faut surveiller (elle doit être inférieure à 0,5 seconde). De la même façon, il faut prêter attention à la latence entre deux clichés consécutifs ainsi qu’au temps nécessaire au flash pour se recharger, qui peut être pénalisant dans certaines situations.
Les compacts numériques, plutôt destinés aux photographes occasionnels ou débutants, offrent divers modes qui réduisent les risques de cliché raté. En tout automatique, il suffit de cadrer et de déclencher sans se préoccuper de technique. Mais si l’on veut apporter un peu d’originalité aux images (définir la profondeur de champ, contrôler un flou de mouvement), il faut pouvoir régler indépendamment la vitesse et le diaphragme, comme le permettent certains modes d’exposition (voir le glossaire).
Comment nous avons testé Pour évaluer l’efficacité des systèmes de stabilisation, les ingénieurs ont placé les appareils sur un agitateur de laboratoire, face à une mire spécifique constituée de ronds noirs. Deux séries de photos ont été prises avec chaque compact : la première avec le stabilisateur enclenché, l’autre sans. Ils ont mesuré la déformation du rond noir engendré par les mouvements de l’appareil avec le logiciel MatLab. Par ailleurs, pour estimer l’impact de la stabilisation sur le rendu de l’image, une nature morte a été photographiée par chacun des appareils, ceux-ci étant posés sur un trépied, stabilisateur activé. Les clichés obtenus ont ensuite été évalués par un jury.
Les ingénieurs ont mesuré le pouvoir séparateur du couple optique-capteur, qui indique la précision de l’image, en photographiant une mire Iso constituée de traits extrêmement fins et convergents vers un point (cette mesure rend compte de l’aptitude à discerner les lignes très rapprochées). Ensuite, ont été évalués le flou, la distorsion, les aberrations chromatiques et le vignettage des images à l’aide du programme DXO Analyser et d’une mire spécifique. La fidélité des couleurs a été analysée en photographiant une mire Gretag Macbeth. Pour évaluer le bruit à la sensibilité minimale et à 400 Iso, les ingénieurs ont utilisé le logiciel Matlab. Enfin, ils ont photographié une nature morte et affiché le résultat sur un écran de 30 pouces de 4 millions de pixels afin que le jury note la fidélité des couleurs et le piqué de l’image prise par chaque appareil.
Les choix de l’Ordinateur Individuel Panasonic DMC-TZ2 : le meilleur
Vendu à un bon prix (380 euros), ce compact a tout pour plaire ou presque. Extrêmement polyvalent, grâce à son zoom optique grand-angle de forte amplitude (28-280 mm), adapté à toutes les situations de prises de vue, il offre une bonne qualité d’image et dispose d’un stabilisateur optique performant. Il lui manque juste les modes d’exposition ASM.
Sony Cyber-shot DSC-W90 : un très bon ultracompact
S’il n’égale pas le Panasonic DMC-TZ2 en terme de polyvalence, le Cyber-shot DSC-W90 ne démérite pas. Vendu 50 euros de moins (330 euros), ce modèle ultraléger et ultracompact produit des images de très bonne qualité en se montrant particulièrement réactif, notamment en mode rafale. Et, sans rivaliser avec un grand-angle, sa focale courte de 35 mm permet de photographier en intérieur sans recul.
A notre avis : Stabilisation numérique : l’arnaque ! Les constructeurs d’appareils mettent désormais en avant la stabilisation d’image dans leur argumentation publicitaire. Si vous êtes tenté par cette innovation prometteuse, soyez vigilant quant à la technique utilisée. Nos tests le prouvent : les modèles à stabilisateur numérique produisent des clichés d’un rendu épouvantable, avec un très fort bruit numérique. Certes, les images ne sont pas floues, mais elles sont inexploitables ! Ce qui n’empêche pas les fabricants recourant à cette technologie d’en vanter les mérites. Une attitude proprement scandaleuse que nous tenions à dénoncer.
DMC-TZ2 – Panasonic : Le meilleur C’est le grand gagnant de ce dossier. Le DMC-TZ2 décroche la note globale la plus élevée mais obtient également les meilleurs résultats en qualité d’image. Bien que relativement compact, ce modèle à capteur de 6 mégapixels intègre un zoom optique de 10x offrant une amplitude de 28-280 mm en équivalent 24×36. La focale minimale de 28 mm est particulièrement adaptée à la photo de paysages ou aux portraits de groupes tandis que les plus forts grossissements autorisent la photo sportive ou animalière, entre autres. L’appareil gère le bruit numérique de façon étonnamment efficace pour un compact. C’est un avantage, car on peut pousser la sensibilité jusqu’à 400 Iso sans trop détériorer l’image. Le stabilisateur optique du DMC-TZ2 s’avérant assez performant ; on peut photographier à main levée en intérieur, sans flash et sans dépasser les 400 Iso. Compte tenu des possibilités de l’appareil, on ne peut que regretter profondément l’absence des modes ASM. Avec l’impossibilité de régler manuellement l’ouverture ou la vitesse, les possibilités créatives restent limitées. Dernier atout, le DMC-TZ2 offre un mode vidéo avec une définition de 848×480 points en 30 images par seconde. De quoi pallier ponctuellement l’absence d’un caméscope numérique.
Points forts
Amplitude du zoom et focale grand-angle Qualité d’image Gestion du bruit numérique
Point faible
Rien
Prix
380 euros
FinePix F40fd – Fujifilm : Le bruit maîtrisé Les appareils de la marque Fujifilm sont réputés pour leurs clichés très peu bruités, y compris en haute sensibilité. Ce modèle ne déroge pas à la règle. Le F40fd intègre un zoom équivalent à un 36-108 mm qui, couplé à un capteur de 7 mégapixels, produit des images assez précises. On note peu de vignettage ou d’aberrations chromatiques. Le respect des couleurs est satisfaisant. En revanche, Fujifilm a fait un mauvais choix en optant pour un stabilisateur numérique. L’appareil pousse la sensibilité à 2000 Iso et là, le bruit devient très visible… et la qualité d’image, déplorable. Autre regret, ce compact ne dispose pas des modes ASM, ce qui limite les possibilités de prise de vue.
Point fort
Très faible bruit numérique à 400 Iso
Point faible
Stabilisateur sans intérêt
Prix
270 euros
Coolpix S500 – Nikon : Poussif ! A en croire la fiche produit disponible sur le site de Nikon, le S500 est un foudre de guerre, opérationnel 0,6 seconde après l’allumage. Pourtant, lors des tests, ce modèle a obtenu la plus mauvaise note en terme de rapidité : 2,91 secondes pour s’allumer et surtout quasiment une seconde pour faire la mise au point, un record absolu de lenteur ! Equipé d’un zoom équivalent à un 35-105 mm et d’un capteur de 7 mégapixels, cet ultracompact produit des photos correctes, avec une bonne fidélité dans la restitution des couleurs. Sauf si l’on enclenche la stabilisation. Les images sont alors inexploitables. Dommage pour un appareil dont le stabilisateur numérique est pourtant couplé à un stabilisateur optique.
Points forts
Peu d’aberrations chromatiques Respect des couleurs
Points faibles
Lenteur à la mise au point Stabilisateur sans intérêt
Prix
300 euros
Ixus 850 IS – Canon : Le prix du luxe Synonymes de bijoux chez Canon, les Ixus se sont toujours distingués par leur qualité. Cette fois cependant, le 850 IS peine à justifier son prix, élevé, surtout à cause d’un rendu d’image correct, sans plus. Si la fidélité des couleurs est bonne et le bruit, limité, les aberrations chromatiques s’avèrent marquées et les images manquent de précision en périphérie. Toutefois, l’Ixus 850 est convaincant. Pour commencer, il intègre un zoom optique grand-angle équivalent à un 28-105 mm couplé à un capteur de 7 mégapixels. Ensuite, son stabilisateur optique est l’un des plus performants de tous les modèles testés. Le 850 IS est rapide ; il est opérationnel en 1,37 seconde et la mise au point ne nécessite que 0,21 seconde ! Enfin, si trois appareils de notre banc d’essai disposent d’un viseur, celui du 850 IS est le seul qui soit réellement utilisable. Commode quand le soleil gêne la visée via l’écran LCD…
Points forts
Qualité du stabilisateur optique Zoom grand-angle Latence à l’allumage et à la mise au point
Points faibles
Aberrations chromatiques prononcées Prix
Prix
450 euros
Cyber-shot – DSC-W90 Sony : Un très bon ultracompact Deuxième de notre comparatif, tant pour la note globale que pour la qualité d’image, le DSC-W90 ne démérite pas. Ce modèle ultracompact (il pèse moins de 150 g, batterie incluse) intègre un zoom optique 35-105 mm dont la focale minimale, sans être un grand-angle, convient pour la photographie en intérieur et pour les paysages. L’appareil produit des images de bonne qualité, bien équilibrées et relativement peu bruitées. En outre, le DSC-W90 s’est vu attribuer la meilleure note de rendu d’image par le jury. Le stabilisateur optique s’avère performant ; il permet de photographier sans flash en intérieur moyennement éclairé, sans dépasser les 400 Iso. Le DSC-W90 est rapide. Il fait jeu égal avec l’Ixus 850 IS pour la rapidité de mise au point : 0,21 seconde seulement. De plus, son mode rafale permet de prendre deux photos par seconde jusqu’à remplissage de la carte mémoire. Pas mal pour un compact !
Points forts
Qualité d’image Latence à la mise au point Mode rafale
Point faible
Amplitude du zoom
Prix
330 euros
Coolpix S200 – Nikon : Poids plume Le S200 est le plus compact de tous les modèles de ce dossier. Le plus léger aussi, puisqu’il ne pèse que 135 g, batterie incluse. Et c’est aussi le moins cher ! Pour réduire le coût de fabrication au maximum, Nikon a opté pour un zoom 38-114 mm, moins onéreux à produire qu’un grand-angle. Dommage, car une telle optique s’avère inadaptée dans de nombreuses circonstances, et notamment la photo de groupe en intérieur. Pour autant, la qualité d’image est correcte, sauf si l’on enclenche le stabilisateur numérique…
Points forts
Compacité et poids Bruit limité Prix
Point faible
Stabilisateur sans intérêt
Prix
230 euros
Exilim EX-V7 – Casio : Le daltonien Rarement, lors de nos tests, un appareil a reçu une note aussi médiocre en terme de rendu des couleurs (5,9/20) ! Dommage, car, pour le reste, ce Casio est réussi. Il intègre par exemple un zoom optique 7x équivalent à un 38-266 mm (pas de grand-angle) et s’avère vif, tant pour la mise en route que la mise au point. En outre, il est équipé d’un stabilisateur mécanique. Enfin, il dispose d’un mode vidéo panoramique de bonne qualité (848×480 points à 30 images par seconde).
Points forts
Amplitude du zoom Mode vidéo Modes PASM
Point faible
Fidélité des couleurs
Prix
400 euros
DMC-LX2 – Panasonic : 10 mégapixels au prix fort Voici un modèle qui offre de multiples atouts. Malheureusement, son prix, qui s’explique par la présence d’un capteur de 10 mégapixels, s’avère trop élevé. D’autant qu’en terme de qualité d’image, le DMC-LX2 est supplanté par l’autre Panasonic de notre sélection, le DMC-TZ2, équipé d’un capteur de seulement 6 mégapixels. Cela dit, ce modèle dispose des modes PASM, d’un zoom grand-angle 4x équivalent à un 28-112 mm et d’un stabilisateur optique. Un bémol, l’autofocus est lent : il lui faut 0,75 seconde pour faire le point.
Points forts
Modes PASM Zoom grand-angle Taille de l’écran LCD
Points faibles
Prix Latence à la mise au point
Prix
500 euros
PowerShot A710 IS – Canon : Pourquoi pas ? Plus volumineux que la plupart des compacts rivaux, l’A710 IS intègre un capteur de 7 mégapixels et un zoom optique 7x équivalent à un 35-210 mm. L’appareil s’avère donc relativement polyvalent d’autant qu’il dispose des modes PASM, ce qui permet au photographe d’exprimer sa créativité. Les images sont précises et ne souffrent quasiment d’aucun vignettage. En revanche, les aberrations chromatiques sont très prononcées. L’A710 IS dispose du stabilisateur le plus efficace de tous les modèles de notre sélection. Idéal pour photographier sereinement dans les lieux faiblement éclairés, tels que les musées, où l’usage du flash est proscrit.
Points forts
Qualité du stabilisateur optique Amplitude du zoom Modes PASM
Point faible
Aberrations chromatiques très prononcées
Prix
330 euros
i7 – Samsung : Concept quarts Si la conception de l’i7 est plutôt originale, elle ne convainc pas. Ce compact de 7 mégapixels s’articule autour d’un immense écran LCD tactile de 7,62 cm de diagonale que l’on fait basculer selon l’usage que l’on souhaite en faire. Si on laisse l’écran en position normale, l’i7 est un lecteur MP3. En tournant l’écran d’un quart de tour, on ouvre le lecteur vidéo ou un guide touristique mondial (les fichiers de 30 pays peuvent être téléchargés gratuitement sur le site de Samsung). L’appareil dispose de 450 Mo de mémoire interne pour le stockage des données. Enfin en pivotant l’écran tactile à 180?’, on allume l’appareil… mais il faut attendre près de 5 secondes avant de pouvoir prendre le premier cliché ! Insupportable. La latence à la mise au point est assez importante, 0,6 seconde, et il faut patienter une seconde entre chaque cliché. On réservera donc cet appareil aux images posées. D’autant qu’avec son zoom 38-114 mm, l’i7 n’est guère adapté à la photo de paysage. Le compact intègre un système de stabilisation numérique particulier, puisqu’il ne consiste pas à pousser la sensibilité au maximum afin d’accroître la vitesse d’obturation. De fait, les images ne sont pas trop détériorées. La précision des clichés est correcte. On note peu de distorsion, vignettage ou aberrations chromatiques.
Points forts
Grand écran LCD tactile Concept multifonction Mémoire interne
Point faible
Latence à l’allumage et entre deux clichés
Prix
350 euros
EasyShare V1003 – Kodak : Lenteur exaspérante Le petit oiseau va sortir… bientôt. Le V1003 remporte aisément la palme de la lenteur à la prise de vue : 0,3 seconde sépare la pression sur le déclencheur de la prise de vue, une fois la mise au point effectuée. Et la latence entre deux photos est de 2,2 secondes, un autre record dans la médiocrité. Avec une telle lenteur, on pourrait croire que l’appareil soigne les images… Même pas ! Les clichés manquent de netteté et le bruit est trop prononcé dès les 400 Iso. Quant au stabilisateur numérique, il ne vaut pas mieux que celui des modèles concurrents.
Point fort
Distorsion limitée
Points faibles
Latence à la prise de vue Bruit numérique Stabilisateur sans intérêt
Prix
250 euros
Photosmart R967 – HP : Bof… Avec son boîtier en métal et son bel écran de 7,62 cm de diagonale, le R967 séduit. L’appareil dispose des modes PASM et du réglage manuel de la mise au point. Malheureusement, la qualité d’image laisse à désirer. La distorsion est très prononcée et le bruit, important à 400 Iso. En mode stabilisation numérique, les images sont inexploitables, y compris pour des tirages en 10×15 cm. Autres défauts, la mise en route de l’appareil prend 4,39 secondes et la navigation dans les menus de l’écran LCD s’avère laborieuse.
Points forts
Taille de l’écran LCD Modes PASM
Points faibles
Distorsion très prononcée Stabilisateur sans intérêt Latence à l’allumage
Prix
300 euros
760 – Olympus : Lanterne rouge Ce nouveau µ d’Olympus (Mu, Miou en anglais) reprend les caractéristiques propres à la gamme, à commencer par une conception ‘ tout temps ‘ qui le rend totalement insensible aux projections d’eau, et cela malgré un boîtier métallique. Dommage que la qualité d’image soit médiocre à ce point. Les photographies manquent singulièrement de netteté et souffrent par ailleurs de grosses aberrations chromatiques. Et pour finir, le rendu des couleurs manque de réalisme. Voilà un appareil photo qui n’est pas vraiment convaincant !
Points forts
Boîtier tout temps Compacité et poids
Point faible
Qualité d’image
Prix
270 euros
Optio W30 – Pentax : Plouf ! Etanche jusqu’à trois mètres de profondeur, insensible à la neige ou au sable, le W30 est un appareil de baroudeur… mais il ne faut pas être trop regardant sur la qualité des photos. Ce compact doté d’un capteur de 7 mégapixels souffre d’aberrations chromatiques très prononcées, et le vignettage est marqué. Le jury a confirmé les mesures en donnant un 7,3/20 au rendu d’image. Enfin, le mode de stabilisation numérique est tout simplement pathétique, tant les clichés produits sont mauvais.
Points forts
Etanche Mise au point manuelle
Points faibles
Stabilisateur sans intérêt Qualité d’image
Prix
300 euros
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp .