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Avec le D40, Nikon cède à la mode du mini

Le Nikon D40 est une vraie surprise. Non pas qu’il soit surprenant que Nikon, après avoir remplacé le D70 par le D80, renouvelle dans la foulée son D50 d’entrée de gamme, mais parce que ce nouveau venu respire une fantaisie dont le très sérieux Nikon est assez peu coutumier.

La vie du journaliste spécialisé dans la photo est d’une régularité à faire bailler un garde suisse. À dates régulières, les nouveaux modèles apparaissent avec des spécifications aussi prévisibles que logiques, le seul suspense résidant dans l’attente fébrile d’un prototype. Dans ce monde bien huilé, chacun a son rôle, et Nikon joue celui du constructeur sérieux, labourant avec une rectitude désarmante pour les uns, épatante pour les autres, le sillon de la photo traditionnelle. Alors, forcément, le D40 étonne. Non pas que l’idée d’un reflex minuscule soit tellement novatrice : Olympus a présenté, il y a quelques mois, son futur E-400 qui est du même acabit ; et déjà, en 1978, Pentax avait lancé, un reflex utilisant les cassettes 110, pesant 172 grammes et mesurant 5 x 10 cm. Mais bon, Olympus a toujours mis un point d’honneur à ne pas faire comme les autres, et Pentax a toujours créé des reflex dans tous les formats existants. Alors que Nikon, la fantaisie, ce n’est pas son truc ! Le D40 remplace donc le D50, qui achève ainsi sa carrière commerciale. Si sa taille est très réduite, le D40 reprend les mêmes éléments électroniques que le D50, à savoir le bon vieux capteur de 6 millions de pixels d’origine Sony.Un capteur déjà vu chez Nikon sur les D70 et D50 et qui a également servi à feu Minolta pour les 5 et 7D, à Pentax pour les *istD et, plus récemment, à ses modèles K100D et K110D. Bref, du sérieux et de l’éprouvé ! S’adressant à un public de nouveaux venus dans le monde du reflex, le D40 mise sur la simplicité d’emploi. Exit le deuxième affichage sur le dessus (le large écran affiche toutes les infos), et les menus bénéficient non seulement de l’aide déjà vue sur les Nikon récents, mais aussi d’images exemples illustrant les différents réglages. Sur le plan électronique, si le capteur n’est pas jeune, les algorithmes de traitement sont, eux, ceux que l’on trouve sur les derniers boîtiers de la marque.Par ailleurs, sa toute petite taille séduira des propriétaires de Nikon désireux de glisser dans leur besace un appareil à peine plus volumineux qu’un gros compact. En revanche, le D40 ne dispose d’aucune liaison mécanique avec les objectifs, il ne peut donc assurer la mise au point qu’avec les objectifs AF-S ou AF-I équipés d’un moteur interne. Pour le reste, il utilise des cartes SD, comme c’est désormais la norme pour les appareils grand public, et il est annoncé comme très réactif (le démarrage ne prendrait que 0,18 seconde) et peut photographier en rafale à 2,5 images par seconde sur 100 vues enregistrées en JPeg (il sait aussi enregistrer en Nef, le format Raw de Nikon). Reste à voir les résultats que nous obtiendrons avec cet appareil, qui ne sera disponible que fin décembre, à 629 euros le kit avec le 18-55, et qui trouvera sur sa route lexcellent Pentax K100D ainsi que le tout nouvel Olympus E-400.

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Luc Saint-Élie