Et si les majors finissaient par triompher ? Les industriels du disque, du jeu vidéo et du cinéma ont semblé si longtemps désemparés face au piratage sur les réseaux peer-to-peer qu’une telle issue paraissait inimaginable. Et
pourtant. Mois après mois, ils semblent réussir, si ce n’est à stopper, du moins à ralentir le P2P. Les premières banderilles ont été plantées devant les tribunaux. En juin, la Cour suprême des Etats-Unis rendait les distributeurs des programmes
Grokster et Morpheus responsables de l’utilisation illégale de leurs réseaux. Quelques semaines plus tard, son homologue australienne jugeait l’activité de KaZaA hors la loi. Fortes de ces décisions, la RIAA a intensifié ses attaques. En septembre,
alors même qu’elle traînait 745 internautes devant la justice, l’association représentant l’industrie américaine du disque envoyait des lettres de menaces aux réseaux d’échange. Avec succès. Quatre d’entre eux ont cédé sous la pression : WinMX
fermant site et réseau, eDonkey abandonnant ses bureaux new-yorkais, iMesh et Limewire se transformant en services de téléchargement légaux et payants. Parallèlement à cette hyperactivité judiciaire, les majors cherchent à protéger leurs contenus.
Les grands studios hollywoodiens viennent de créer MovieLabs, une organisation qui regroupera leurs moyens techniques de lutte contre la copie illicite. Mieux : l’IFPI (Fédération internationale de l’industrie phonographique) propose sur son
site un logiciel gratuit, Digital File Check, qui détecte les programmes P2P et supprime les fichiers multimédias présents sur un ordinateur, acquis légalement ou non ! Une répression aveugle qui commence à provoquer des remous. Une internaute
de l’Oregon a même récemment attaqué la RIAA pour racket organisé ; en proposant aux pirates un arrangement financier en échange de l’arrêt des poursuites, l’organisation tomberait, selon elle, sous le coup de la loi antigang…
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