Dès la fin de l’année 2006, le Clusif (Club de la sécurité des systèmes d’information français) mettait en garde contre les ‘ mules ‘, ces internautes chargés de collecter l’argent issu d’opérations de piratage ou de phishing* et de le transférer, contre commission, aux véritables auteurs des arnaques.De fait, le phénomène tend à prendre de l’ampleur. L’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, qui dépend du ministère de l’Intérieur, vient ainsi d’arrêter 50 internautes soupçonnés de participer à un vaste réseau d’escroquerie en ligne en France. Dans un premier temps, les escrocs s’étaient chargés de récupérer des codes d’accès à des comptes bancaires à travers des opérations de phishing menées l’été dernier. Ils ont ensuite procédé au recrutement d’internautes qui se voyaient proposer de faux contrats de travail rédigés au nom d’entreprises fictives à consonance anglo-saxonne. Leur job : recevoir de l’argent, en garder une partie et transférer le reste sur un compte à l’international, le plus souvent via Western Union.L’arnaque aurait touché 129 personnes, pour un préjudice total estimé à 400 000 euros au minimum. Les enquêteurs devront maintenant déterminer si les 50 mules interpellées étaient ou non conscientes de leurs actes, ou si elles ont, elles aussi, été abusées. Ils cherchent également à identifier les véritables auteurs de l’escroquerie, car les mules ne renvoyaient pas l’argent directement sur le compte bancaire d’un des escrocs, mais sur celui d’un intermédiaire. Selon les premiers éléments, ils se situeraient dans un pays d’Europe de l’Est.* Rappelons que cette pratique consiste à inciter des internautes à se rendre sur un faux site en tous points semblable à celui d’une banque ou d’un organisme financier, afin dy récolter leurs identifiants et mots de passe.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.