Récemment, la commission des opérations de Bourse américaine a dû suspendre, pendant dix jours, les opérations sur les valeurs de 35 sociétés. La raison ? Entre septembre 2006 et janvier 2007, ces entreprises ont été victimes d’une manipulation boursière, le Pump and dump.Dans un livre blanc, l’éditeur McAfee indique qu’il s’agit de l’une des arnaques par spam image les plus en vogue. Rappelons qu’il s’agit de spams qui réussissent à passer les filtres antispam en délivrant leurs messages non pas sous forme de texte, mais dans une image au format Gif ou Jpeg (voir Micro Hebdo n?’ 450, p. 8) Apparus en 2004, ces messages parasites ont connu une progression de 500 % en un an et demi.Le principe est simple : les spammeurs achètent à bas prix des actions. Ils envoient ensuite des milliers de courriels ressemblant à une recommandation officielle, dans l’espoir que les crédules achèteront l’action. Plus leur nombre sera important, plus le cours augmentera. Quand le cours de l’action grimpe (pump), ‘ les spammeurs vendent leurs propres actions (dump), empochent leurs bénéfices et disparaissent de la circulation ‘, explique McAfee.Selon une étude récente réalisée par des chercheurs des universités d’Oxford et de Purdue, les spammeurs obtiennent généralement un rendement de 5 à 6 % en quelques jours. Ensuite, le cours de l’action chute immanquablement. Ainsi, l’action RSUR, victime d’une attaque de mi-janvier 2007 à fin février, a vu son cours passer de 100 à 300 dollars en l’espace de quelques jours pour aussitôt redescendre. Résultat : les investisseurs trompés par le spam perdent en général 7 % du capital investi. McAfee rapporte que la SEC a récemment gelé les 3 millions de dollars d’un réseau cybercriminel d’Europe de lEst impliqué dans une affaire de manipulation boursière en ligne
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