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Apprivoisez la lumière

En intérieur, la lumière n’est guère abondante, mais le principal problème est sa ‘ température de couleur ‘, c’est-à-dire sa teinte.

La lumière arrivant d’une fenêtre a la température de la lumière du jour. Celle qui provient d’une lampe de chevet correspond à un éclairage artificiel à dominante jaune (photo 5), celle d’un néon à une dominante
verte (photo 6), etc.Une des difficultés que vous pourrez rencontrer en intérieur est le mélange de ces diverses températures de couleur. Avant de composer votre image, voire même de placer votre modèle, faites une photo avec le même cadrage en réglant la
gestion de la température de couleur de votre appareil (souvent repérée par les lettres WB) sur lumière Auto.Il n’est pas rare que les appareils aient du mal avec les températures de couleur très différentes de la lumière du jour ; si la photo est nettement trop jaune, réglez alors manuellement votre appareil sur Lumière
incandescente (représentée généralement par une ampoule). Si vous n’arrivez pas à trouver la bonne valeur, la tonalité de l’image peut être corrigée après coup avec un logiciel de retouche (voir les articles suivants).Mais gardez en tête que, pour des personnages, mieux vaut une tonalité un peu chaude (jaune) que trop froide (bleue) (photo 7). L’autre écueil à éviter en intérieur est un contraste excessif. Or, votre ?”il est mauvais
juge : il s’accommode sans problème des écarts de contraste importants que l’appareil photo ne peut pas restituer correctement.Le risque est de deux ordres : l’absence ou le manque de détails dans les zones sombres et surtout l’effet de halo (blooming) dans les hautes lumières. Lorsque le contraste est important, faites
la mesure sur les zones les plus claires. La plupart des appareils couplent la mémorisation de l’exposition avec celle de la mise au point, et nous avons vu qu’il fallait utiliser cette dernière pour être sûr d’avoir les yeux
nets.En conséquence, si, sur vos premiers essais, les zones claires de l’image sont complètement grillées, utilisez le correcteur d’exposition (-0,5, -1, etc.) pour corriger. Pour diminuer le contraste, vous avez la possibilité
d’utiliser un réflecteur ; une simple feuille de papier blanc fait parfaitement l’affaire. Mais cela suppose de mettre à contribution une autre personne pour le tenir et l’orienter.

Profitez de la lumière, ou modifiez-la

La tonalité de cette image participe beaucoup de son esthétiqueLe buste du personnage est éclairé par une lumière chaude tombant du haut. Le fond baigne dans une lumière bleutée colorée notamment par la réflexion des murs. Dans une situation de ce type, il faut être attentif au constraste. Ici, il
est suffisamment modéré pour être bien rendu par le capteur.Le résultat est sans appelSur la photo 3, le bébé a été photographié sans réflecteur. La lumière vient de la droite et l’image est très constratée. Sur la photo 4, une simple feuille de papier blanc (photo 2) a été utilisée comme réflecteur, et le
portrait est plus équilibré (photo 4).

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Luc Saint-Élie