Un an après le lancement aux Etats-Unis de sa boutique en ligne de téléchargement de musique, Apple prend pied en Europe, plus exactement au Royaume-Uni, en Allemagne et en France.C’est à Londres que Steve Jobs en personne, habillé en T-shirt, jean et baskets, a inauguré l’iTunes Music Store. Il n’a pas manqué de souligner que ses vrais concurrents ne sont ni OD2 ni VirginMega, mais… le piratage (en commettant une fausse note, car il lui fait porter toute la responsabilité de la baisse des chiffres de vente de CD, ce qui est très exagéré).Pour le reste, Steve Jobs a joué sa partition avec soin, égrenant les chiffres-clés de son nouveau magasin : 700 000 titres (dont 12 000 références classiques), issus des catalogues des cinq majors, Universal, Warner, BMG, Sony et EMI. Plus fort, il vient d’inventer le prix unique de la musique ! En effet, tous les morceaux achetés à l’unité coûtent 0,99 euro pièce, sans exception, et les albums 9,99 euros, sauf rares exceptions. Des tarifs psychologiques que n’atteignent pas ses concurrents.
Graver la chanson
Le système permet de graver une chanson sur CD autant de fois qu’on le souhaite, mais pas plus de sept fois s’il s’agit d’une playlist, par exemple une compilation ou un album. Les chansons peuvent être partagées sur cinq ordinateurs au plus et transférées un nombre illimité de fois vers un iPod, le baladeur maison qui s’est vendu à 3 millions d’exemplaires.Steve Jobs ne cache pas que sa nouvelle entité sert à promouvoir les ventes d’iPod, sachant que le logiciel iTunes (qui existe en versions Mac et PC) est incontournable pour le ‘ remplir ‘.Plus embêtant : le système d’Apple est très contraignant pour qui est équipé d’un autre baladeur. Il n’est pas possible de convertir directement au format MP3 un morceau acheté. Il faut graver le ou les morceaux sur un CD lequel devient un CD-Audio avant de reconvertir les morceaux en fichiers MP3. Une vraie galère ! En revanche, pour le paiement, Apple a choisi la simplicité : lors du premier achat, on indique son numéro de carte de crédit et les achats suivants sont débités automatiquement. Seule restriction, la carte doit correspondre à un compte bancaire du pays dans lequel on achète. Ainsi, il n’est pas possible d’acheter des morceaux sur les sites anglais, allemand ou américain d’iTunes Music Store avec une carte française. Mais on peut au moins les consulter.Dernier coup de patte d’Apple, on peut imprimer la pochette du disque ou, pour une compilation, une mosaïque d’images
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