Avec le E900, Fuji répond à la principale problématique du climat hivernal de nos contrées : le manque de lumière. Les temps gris, les ciels bas ou tout simplement les fins de journées peu lumineuses ne sont plus un problème grâce à une sensibilité élevée (800 ISO) et une excellente gestion du bruit numérique. À la sensibilité maximale, si les images présentent un léger moutonnement, elles ne sont pas constellées de pixels à la colorimétrie douteuse. Des caractéristiques qui élargissent considérablement les possibilités de l’appareil qui sera à l’aise aussi bien en intérieur sans flash qu’en extérieur de nuit. Si le bruit est bien maîtrisé, on ne peut pas en dire autant du rendu colorimétrique, peu fidèle en mode standard, et surtout de la correction des aberrations chromatiques. En grand-angle, celles-ci sont très visibles sur les bords. Sur des zones de fort contraste, les franges pourpres peuvent être perceptibles, même sur une impression 10 x 15 cm. Dommage car, par ailleurs, l’appareil fournit des images finement détaillées. Le boîtier très bien fini dispose de tous les réglages que l’on peut attendre avec cette catégorie d’appareils : réglages automatiques et manuels (P, S, A et M). La touche F spécifique aux Fuji (réglage ISO et rendu colorimétrique) est toujours présente. Dommage qu’il soit impossible de sélectionner rapidement en mode Raw, par la fameuse touche F, un raccourci qui remplacerait idéalement la navigation laborieuse dans les menus. Au tableau des regrets, on notera un écran LCD certes assez fluide, mais trop petit par rapport à la concurrence. L’histogramme est bien présent mais ne s’affiche que pendant la correction d’exposition. Fuji a eu le bon goût d’utiliser deux batteries NiMH au format AA (LR06) pour alimenter le E900 (chargeur fourni). Les plus exigeants auraient sans doute souhaité pouvoir utiliser des batteries CRV3 au Lithium-Ion beaucoup plus pratiques.
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