Les yeux et l’écran. Voilà bien un domaine dans lequel les rumeurs courent grand train. Que les choses soient claires : l’écran est sans danger pour la santé. Mais pour autant, quelques règles simples s’imposent pour éviter
de petits désagréments tels les images floues, les picotements et les maux de tête passagers. Certains aimeraient bien aussi faire porter le chapeau de tous nos tracas et malaises à leur satané micro : allergies, problèmes de peau,
mal-être… Raté ! La solution est plutôt à chercher du côté du stress, facteur déclenchant dans bien des cas
Bien placer et régler votre écran
Pour prendre soin de vos yeux, votre moniteur doit être traité contre les reflets. Rassurez-vous, c’est désormais le cas de tous les écrans vendus dans le commerce.Placez l’écran sur le plan de travail de telle sorte que son bord supérieur soit dans l’axe de votre regard. Inclinez-le légèrement vers l’arrière. Vous devez pouvoir accéder facilement aux réglages de luminosité et de
contraste, et idéalement les faire évoluer en fonction de la luminosité de la pièce. L’affichage doit se faire sur fond clair (moins sensible aux reflets) et plus proche de la teinte des documents papier sur lesquels vous travaillez. Pour un écran à
tube cathodique, la fréquence de rafraîchissement doit être de 75 Hz pour un affichage en 1 024 x 768 points.Par rapport à une fenêtre, l’écran doit être placé perpendiculaire à celle-ci et au moins à 1,50 m. Pas de lumière directe dans l’axe du regard.La température ambiante idéale est de 22?’, le taux d’humidité de l’air entre 40 et 60 % et l’éclairement aux alentours de 300 lux.
Evitez allergies et démangeaisons
La fréquence des affections dermatologiques (érythème facial, démangeaisons, sensation de brûlure…) serait plus élevée chez les personnes travaillant sur écran. Certaines études visent les émissions chimiques des écrans
(vapeur de phosphate de triphényle) et supposent que celles-ci pourraient engendrer des allergies se manifestant par des irritations, une congestion nasale ou des maux de tête. Selon l’INRS, l’apparition d’affections cutanées serait plutôt due à un
air trop sec qui favorise les charges électrostatiques (humidité inférieure à 40 %), à la présence dans l’air de particules irritantes (papier, tabac) et au stress (charge de travail élevée, rapports conflictuels). Le traitement antistatique de
la moquette, la ventilation de l’espace de travail, et surtout le maintien d’un taux d’humidité entre 40 et 60 % entraînent généralement la disparition de la plupart des malaises et problèmes cutanés. Des plantes vertes peuvent enfin permettre
de purifier l’air ambiant.
Organisez votre espace de travail
Assis, vous devez pouvoir frôler l’écran du bout des doigts les bras tendus. Evitez de faire face ou dos à une fenêtre. Idéalement, l’écran doit être perpendiculaire à la fenêtre (équipée de stores) et à plus de
1 m 50. Il ne faut pas non plus d’éclairage direct dans un angle de 30 degrés au-dessus du niveau des yeux. Les luminaires doivent être équipés de grilles et l’éclairement doit être d’au moins de 300 lux (une pièce plutôt bien
éclairée).Distance ?”il-écran : 50 à 70 cm
Distance écran-fenêtre : plus de 1,50 m
Hauteur de l’écran : bord supérieur au niveau des yeux
Faites des pauses
On parle de fatigue visuelle quand les images se dédoublent ou deviennent floues. La fatigue oculaire, elle, concerne directement les yeux. Ils piquent, ils font mal, on peut même parler d’irritations et de sensation d’?”il
sec. Des maux de tête complètent le tableau. Tous ces troubles disparaissent très vite, après l’arrêt de l’activité sur écran. Si vous devez continuer à travailler ou si vous voulez continuer à jouer, une pause régulière (toutes les heures en
moyenne) est conseillée. Pour reposer vos yeux rapidement, fixez un objet éloigné. Ensuite, cherchez à regarder loin à droite, puis loin à gauche et ce une dizaine de fois. Faites la même chose en haut et en bas.
Minimisez les risques d’épilepsie
Le succès des jeux vidéo et la généralisation des micros dans la vie de tous les jours ont suscité grand nombre de questions sur le risque d’une crise convulsive, voire épileptique. La répétition de stimuli intermittents,
provenant de la lumière naturelle, artificielle ou encore d’un écran peut parfois provoquer des convulsions. Ce phénomène est appelé photosensibilité. Certains épileptiques (5 %) sont photosensibles. Le risque de survenue existe, mais il est
très inconstant d’un malade à l’autre. En aucun cas, l’épilepsie ne peut être ‘ créée ‘ par un jeu ou un écran d’ordinateur. Devant un jeu vidéo, contentez-vous de vous tenir à bonne distance de l’écran
(au moins deux mètres), éclairez correctement la pièce et faites des pauses toutes les 15 minutes.
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