Nous avons déjà eu l’occasion de poser la question, notamment dans MPV n?’ 3 de mars 2005. À cette époque, le principal avantage des bridges était leur petite taille, la qualité de leur zoom (au regard des zooms fournis en kit avec les reflex) et leur côté ‘ tout-en-un ‘. Les reflex avaient pour eux la taille nettement plus importante de leur capteur qui les rendait bien moins sensibles au bruit, leur extensibilité et le confort d’un viseur optique au travers d’un prisme, avec, en contrepartie, un coût plus élevé.En six mois seulement, les choses ont beaucoup évolué ! En mars, même si certains bridges haut de gamme étaient vendus fort cher, les reflex restaient malgré tout globalement plus coûteux. Cette tendance a disparu, voire s’est inversée. Actuellement, le prix officiel d’un reflex avec zoom standard tourne autour des 800 à 900 euros et son prix réel est encore plus faible. Le dernier Olympus, l’E-500 devrait affirmer cette tendance à la baisse du prix des reflex.L’arrivée du Sony R1 vient gommer un peu plus la frontière entre reflex et bridge. Concrètement, le Sony R1 dispose d’un capteur de la même taille que les reflex et affiche une définition plutôt supérieure. À titre de comparaison, le capteur du R1 mesure 21,5 x 14,4 mm, celui d’un Canon EOS 20D 22,5 x 15,0 mm et le capteur 2/3 du bridge Sony F828, un piètre 8,8 x 6,6 mm.Le R1 dispose d’un zoom 24-120 d’une amplitude bien supérieure aux zooms standard des reflex, et à lire sa fiche technique, on ne voit guère ce qui le différencie de cette catégorie, si ce n’est son viseur électronique.
De petits détails qui font la différence
En pratique, et contrairement aux apparences, l’écart entre reflex et bridges subsiste bien, en dépit des caractéristiques spectaculaires à de nombreux titres d’un R1 (et de ses éventuels rivaux à venir). Ce qui fait la différence entre un appareil conçu pour un public plus porté sur le résultat que sur la méthode pour y parvenir, et un appareil destiné à ce qu’il est convenu d’appeler les ‘ amateurs avertis ‘, tient à une infinité de détails sur lesquels les reflex ont encore une longueur d’avance.En théorie, donc, le R1 effectue la même chose qu’un reflex, y compris des images au format Raw (qui est un clin d’?”il appuyé aux spécialistes). En pratique, les fichiers Raw du R1 n’étant pas compressés, le nouveau Sony génère des images de 20 Mo qui saturent immédiatement la mémoire tampon de l’appareil. Si concrètement le R1 peut faire du Raw, en pratique, cette fonctionnalité est peu utilisable.La visée du R1 est agréable grâce à son viseur électronique de qualité. L’utilisateur soucieux de la qualité de ses images en sera ravi ; le photographe averti, lui, déplorera rapidement l’impossibilité de faire ou simplement de contrôler la mise au point visuellement, ce que, pour linstant, aucun viseur électronique ne permet.
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