Longtemps nourrie par la science-fiction, la visiophonie réussira-t-elle à prendre son envol ? Pour l’instant, France Télécom est le seul à se lancer dans l’aventure. Très simples à utiliser, les visiophones sont en revanche un peu chers. Côté équipement, on peut choisir entre la location (7 euros par mois minimum) ou l’achat (à partir de 180 euros).Pour ce lancement, qui s’effectue opportunément à l’approche de Noël, deux packs sont proposés : le pack deux visiophones pour 289 euros ou le pack cadeau visiophone + 1 an de visiophonie vers un numéro pour 350 euros. Il faut en plus opter pour l’une des quatre formules, qui varient de 19,90 euros à 33 euros par mois. Le premier forfait permet d’appeler de manière illimitée un autre numéro MaLigne Visio ou bien un numéro Wanadoo Visio. Dans ce cas, il suffit de disposer d’un PC et d’une webcam.Quant à la formule à 33 euros, elle permet de joindre sans restriction n’importe quel numéro commençant par 08732, premiers chiffres de tout numéro attribué aux abonnés MaLigne Visio, l’abonnement à ce service supposant l’ouverture d’une deuxième ligne (sans perte du numéro France Télécom habituel).
Obligation de concurrence
Pour l’instant, seuls ceux qui ne disposent pas d’un accès Internet à haut débit peuvent bénéficier de ce service, lequel transite pourtant par une ligne ADSL. Une étrangeté qui s’explique par des contraintes réglementaires, explique France Télécom. L’ART (Autorité de régulation des télécommunications) s’est en effet chargée de rappeler à l’opérateur qu’en tant que propriétaire des principales infrastructures, il doit permettre à ses concurrents de proposer le même type de service. A partir du 15 décembre, l’opérateur vendra au prix de gros l’équipement nécessaire aux opérateurs de téléphonie mobile et aux fournisseurs d’accès Internet, qui seront alors libres de proposer ou non des services de visiophonie à leurs clients. L’ensemble de ces acteurs devra, entre autres, se mettre d’accord sur l’attribution des numéros d’appel. A partir de cette même date du 15 décembre, les abonnés disposant d’un accès Internet à haut débit pourront accéder à une offre de visiophonie, à condition de disposer d’une ligne ADSL d’un débit montant de 256 kbit/s. Ce qui correspondrait à environ 75 % des lignes ADSL, selon France Télécom. Ces mêmes internautes devront aussi disposer de la Lifebox et donc être abonnés à Wanadoo pour bénéficier de ce service. Tant que l’ensemble des FAI et des opérateurs mobiles ne proposera pas d’offres similaires, MaLigne Visio restera confinée aux seuls abonnés de France Télécom, de WanadooVisio et aux futurs détenteurs de téléphones mobiles 3G abonnés à Orange. SFR, qui a devancé son concurrent pour le lancement de l’UMTS, ne devrait pas tarder à trouver un accord avec France Télécom de manière à permettre à ses clients d’appeler un fixe en vidéo. De son côté, Telecom Italia, qui le propose déjà en Italie, devrait bientôt le lancer en France
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