La ville de New York, en 2015. Une épidémie de peste vient de se déclarer, suite à un attentat bioterroriste dans le métro. Le virus risque de se propager très vite. Comment réagir, quelle attitude adopter ? Faut-il se soigner au plus vite, se ruer dans les hôpitaux, se mettre en quarantaine ? C’est à vous de prendre les bonnes décisions. Ce scénario est l’un des cinq imaginés pour l’exposition Epidémik, démarrée le 21 octobre à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette (Paris) et retraçant les grandes épidémies à travers les siècles. Le but de ce jeu : immerger le visiteur, le rendre protagoniste d’une crise épidémique qu’il va devoir résoudre. A mi-chemin entre un Pac Man géant et un jeu de rôle grandeur nature, Epidémik est une suite de mini-jeux qui allie action et stratégie.
Un jeu à grande échelle
Avec jusqu’à 100 participants, sur un plateau de 500 m2 situé à l’étage, les proportions de ce jeu didactique à grande échelle sont colossales et inédites à la Cité des sciences. Ici, ni manettes, ni souris : les joueurs eux-mêmes sont les pions de la partie qui va s’engager.Projetée au sol, une pastille lumineuse, l’‘ aura ‘, suit pas à pas chaque participant. Elle symbolise l’état de santé du joueur. Elle lui permet aussi d’interagir avec son environnement, de se protéger et de se soigner en attrapant les pictogrammes de lumière à terre, mais aussi de contaminer les autres ‘ citoyens ‘. Chaque partie dure 25 minutes.
Une mise en situation réaliste
Une introduction détaille le contexte. A l’horizon 2015, la peste à New York, le chikungunya à Nice, une grippe pandémique à Singapour, ou encore, en 2008-2009, car plus probables, le paludisme à Bamako, le sida à Paris, Moscou et Rio.Cinq ‘ décideurs ‘ sont ensuite désignés parmi les joueurs. Ils doivent, à intervalles réguliers, se réunir, évaluer la situation, choisir les actions à lancer, comme le feraient des chefs d’Etat ou des ministres de la Santé. Les décisions prises influent sur la partie et déterminent l’enchaînement des mini-jeux. Les citoyens doivent tour à tour récupérer masques à gaz, médicaments, eau, nourriture et argent pour se maintenir en bonne santé ; s’arrêter brusquement pour se placer en quarantaine ; se positionner de manière à retracer la propagation du virus ; éviter de toucher les citoyens contaminés, ou au contraire, tenter de propager l’épidémie ; organiser des manifestations à la demande d’associations.Loin d’être anxiogène malgré le sujet, Epidémik est avant tout ludique, mais pas seulement. Par son ampleur, il pourrait devenir aussi un véritable outil d’étude du comportement des foules face à une telle crise pour les épidémiologistes
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