Vous le lirez dans notre entretien avec Jérôme Rota, cofondateur de DivX, de peur de diminuer les revenus que leur procurent les DVD vidéo, les studios hollywoodiens boudent Internet et ne semblent pas prêts à y diffuser leurs films.
Alors que techniquement plus rien ne s’y oppose ! Personne ne peut les contraindre, les législations sur le copyright leur réservent tous les droits de reproduction et de diffusion.La lutte contre les copies sauvages est légitime. Mais n’y a?”t?”il pas là un détournement de l’esprit des lois, qui se traduit par la confiscation d’un progrès technique majeur ?C’est tout à l’opposé de l’esprit du ‘ libre ‘, dont il est aussi question dans ce numéro. Les auteurs des logiciels ainsi désignés invitent à copier et diffuser à volonté leurs ?”uvres.
Ils autorisent même leurs pairs à réutiliser à leur convenance tout ou partie de leurs créations. Chaque avancée technique peut ainsi profiter rapidement au plus grand nombre, sans que chacun doive sans cesse réinventer la roue. Le libre ne se
résume pas aux élans altruistes ou vindicatifs de milliers de bénévoles. Il dessine un nouveau modèle économique, réussit à faire vivre des salariés et des sociétés commerciales.Sans aller jusqu’à imaginer un 7e art obéissant aux règles du libre (il est sans doute moins apte que le copyright à assurer la survie de multinationales en panne de créativité), on aimerait voir les
majors moins timorées face au potentiel du numérique.* Rédacteur en chef d’Univers Mac
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