En dix ans et sept jeux, Lara Croft s’est imposée comme une icône du jeu vidéo, avec, à la clé, l’incontournable adaptation cinématographique (avec Angelina Jolie) et une statue au musée Grévin. Un dixième anniversaire qu’il fallait
fêter, ce qu’Eidos a entrepris de faire sur l’efficace mode de la nostalgie.
Lara repasse le bestiaire
Remake oblige, le scénario est celui du premier opus : la jeune aventurière est contactée par une mystérieuse organisation qui affirme avoir découvert le temple abritant l’un des trois fragments du Scion, un objet mythique au
pouvoir terrifiant. Pour le retrouver, Lara se rend au Pérou, dans l’antique cité de Vilcabamba.Le ton est immédiatement donné. Pour se frayer un chemin dans les ruines, il va y avoir du sport. Il faudra d’abord composer avec quelques chauves-souris et loups affamés. Plus tard, ce seront des ours, des crocodiles et même des
dinosaures… Le bestiaire de Tomb Raider regorge d’apparitions surprenantes et agressives. Pour s’en débarrasser, Lara dispose d’un arsenal important. Petite nouveauté par rapport au jeu original, les animaux peuvent devenir enragés lorsqu’ils
sont blessés.En dehors des combats, l’exploration et la résolution de puzzles mécaniques constituent l’essentiel de l’aventure. Les temples explorés étant délabrés, les escaliers et autres échelles ont disparu.Pour atteindre le mécanisme d’ouverture d’un passage, il va falloir utiliser le moindre interstice, la moindre liane. Ces phases se révèlent savoureuses grâce à l’agilité de la belle. Lara peut se lancer d’une corde ou d’une colonne à
l’autre, sauter et s’agripper à une minuscule fissure sur une paroi, se hisser en hauteur par la seule force de ses bras… Elle peut aussi déplacer divers objets et grimper dessus afin d’atteindre une plate-forme autrement
inaccessible.
Le sous l’eau mouille le maillot
Enfin, Lara mouille régulièrement son maillot. Les phases de plongée sont les seules pour lesquelles la maniabilité reste perfectible. Il est en effet assez délicat de bien jauger la profondeur d’évolution et, surtout, de remonter
vers la surface lorsqu’on nage dans d’étroits boyaux. C’est d’autant plus gênant que la belle ne peut rester que trente secondes en immersion avant la noyade. Lorsque Lara revient sur la terre ferme, son corps ruisselle et ses vêtements mettent un
certain temps à sécher. Sans intérêt d’un point de vue ludique, ce détail traduit tout le soin apporté à la réalisation. Bien entendu, ce sont surtout les décors qui émerveillent. Chaque temple a été modélisé avec un extraordinaire souci du détail.
Le soin apporté à l’éclairage est tout aussi convaincant. Il n’est pas rare de s’attarder dans une salle et de la balayer du regard, juste pour profiter du spectacle. Indéniablement, cet hommage au premier Tomb Raider est une réussite et confirme le
renouveau de la série, entamé dans le précédent épisode
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